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Le Rassemblement national est la cible d'une information judiciaire concernant le financement de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022. Plusieurs chefs d'accusations graves pèsent sur l'ex-présidente du RN, a affirmé le parquet de Paris le 9 juillet 2024, confirmant une information dévoilée par BFMTV.
Une enquête sous haute surveillance
La brigade financière a d'abord été chargée de mener l'enquête. Depuis, le parquet a ouvert une information judiciaire, placée sous la supervision d'un magistrat instructeur. Cette décision fait suite, selon l'AFP, à un signalement reçu en 2023 de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui a fait état de suspicions d'infractions pénales potentielles.
Les accusations portent sur les chefs de "prêt d’une personne morale à un candidat en campagne électorale", "acceptation par un candidat en campagne de prêt d’une personne morale", "détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique", "escroquerie commise au préjudice d’une personne publique", "faux" et "usage de faux". Sur le fond, les détails de l'affaire,tels que l'identité des personnes morales concernées, n’ont pas été détaillée par le parquet.
La réponse de l'avocat de Marine Le Pen face à l'accusation
En réponse à ces accusations, l’avocat de Marine Le Pen, maître Rodolphe Bosselut, a déclaré dans un communiqué relayé par l'AFP que : "Ma cliente n’a jamais été entendue à quelque titre que ce soit sur aucun fait en lien avec ce reproche général". Il a ajouté : "Elle fait face aujourd’hui à une campagne médiatique à laquelle elle ne peut même pas répondre, ni se défendre, à défaut de griefs précis portés à sa connaissance qui pourraient faire l’objet d’une réponse circonstanciée".
Me Bosselut a précisé avoir demandé "en vain" des précisions au parquet. Il a également critiqué le procédé consistant à "lancer une accusation vague insusceptible d’être contestée et débattue, et à mettre ainsi au pilori médiatique ma cliente".
Les antécédents judiciaires du RN
Le RN n'en est pas à son premier démêlé avec la justice. En juin 2024, la Cour de cassation a définitivement confirmé une amende de 250 000 euros pour recel d'abus de biens sociaux, liée à l 'affaire des kits de campagne utilisés lors des législatives de 2012. Dix personnes étaient poursuivies dans ce dossier de financement politique, jugé une première fois en novembre 2019.
En 2017, Marine Le Pen avait déjà vu 873 576 euros de ses dépenses rejetées par la Commission. Ces dépenses représentaient principalement des emprunts contractés auprès du Front national (devenu RN) et du micro-parti de son père, Jean-Marie Le Pen.
Jugement à venir
Par ailleurs, dans le cadre d'une autre affaire, Marine Le Pen, se prépare pour un procès qui doit se tenir à partir du 30 septembre 2024. Elle devra répondre d'accusations de détournement de fonds. Dans cette affaire, le RN est suspecté d'avoir utilisé les fonds alloués par le Parlement européen pour les assistants parlementaires au profit de personnes travaillant directement pour le parti, une pratique qui aurait perduré de 2004 à 2016. En plus de Marine Le Pen, 24 autres personnes sont impliquées dans cette affaire.