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Ambitieux et insoumis... Manuel Bompard semble tout désigné pour prendre la suite de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI) qui pose quelques problèmes aux membres de la coalition de gauche dont il fait partie. Pour le rôle de Premier ministre, son nom circule dans les couloirs de l’Assemblée nationale, d'autant plus depuis l'annonce du parti quelques heures plus tôt : "nous exigeons une candidature unique pour la présidence de l’Assemblée nationale et ne reprenons aucune discussion sur quoi que ce soit d’autre tant que ce n’est pas réglé", mettant aini temporairement fin aux discussion sur la formation d'un nouveau gouvernement. Mais pourquoi préférer le trentenaire à l’insoumis de toujours ? Et surtout, qui est-il, cet homme qui a pris la parole face à Gabriel Attal et Jordan Bardella lors du débat des élections législatives ?
L’ambition au plus jeune âge
Manuel Bompard naît en 1986 et grandit dans la Drôme auprès d’une mère fonctionnaire et d’un père informaticien reconverti en exploitant agricole. Entre ses deux frères (un aîné qui fait sa carrière dans le droit et un benjamin spécialisé dans le social), Manuel Bompard tente lui aussi de se démarquer en réussissant de hautes études.
Il se destine alors à une carrière dans l’informatique grâce à son point fort : les mathématiques. Valise en main, le tout jeune Mr Bompard se dirige vers la capitale pour poursuivre ses études supérieures au sein l’École nationale supérieure d’informatique et de mathématiques appliquées. Déterminé à réussir, il ira jusqu’au doctorat, un parcours impressionnant qui lui vaut un emploi du temps bien chargé, car à cet instant, le jeune adulte participe au lancement d’une startup spécialisée dans l’intelligence artificielle, mais surtout à ses débuts en politique.
Jeune et engagé
En dehors de son parcours étudiant, ses aptitudes, son ambition et ses valeurs le font hisser rapidement dans les rangs des hautes sphères politiques. Dès 19 ans, Manuel Bompard s’engage sur les terrains politiques et milite contre l’établissement de l’Europe en 2005. Quelques années plus tard, le jeune homme voit sa lutte représentée au Parti de gauche, et y adhère. Un an après la création du parti, il se fait repérer et est nommé secrétaire national. Une occasion en or qui va provoquer son destin.
LFI : l'opportunité politique
À peine deux ans plus tard, Manuel Bompard prend le chemin qui marquera sa carrière pour les dix prochaines années. Il s’engage dans la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon au pôle événements, et gravit à nouveau les échelons en devenant son directeur de campagne. Ses études l’aident d’ailleurs à organiser des événements marquants qui valent à Jean-Luc Mélenchon le regard de la presse, et l’adhésion progressive des jeunes, majoritaires votant du candidat en 2017.
Il est notamment à l’origine de la plate-forme de campagne du candidat (une plate-forme permettant de voter pour le retour du candidat dans la course à l’Elysée), mais aussi du meeting d’Aubervilliers, marquant les esprits par son élan de nouveauté : l’hologramme de Jean-Luc Mélenchon, au milieu d’une salle, expliquait les points principaux du programme.
Ascension fulgurante
Ses actions remarquées, Manuel Bompard devient l’homme favori de LFI pour porter les ambitions du parti à la presse et aux électeurs. Il devra même représenter le parti au sein du Parlement européen. Il quittera ensuite son poste à cause de la règle du cumul des mandats, et arrive en tête de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône aux législatives de 2022, où Jean-Luc Mélenchon lui avait cédé sa place. En 2024, après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron, Manuel Bompard est candidat à sa réélection et a représenté la coalition de gauche (le Nouveau Front populaire) lors de débats télévisés.
Depuis le résultat des élections, son nom circule de plus en plus. En effet, il a été présenté par les insoumis comme favori au poste de Premier ministre. Les médias, eux aussi, s’interrogent, son parcours le mènera-t-il à cohabiter avec Emmanuel Macron ? Le trentenaire désigné comme l’homme de l’ombre de Mélenchon par l’Internaute, participe au débat activement en refusant qu’une personnalité issue du Parti socialiste (et donc du Nouveau Front populaire) prenne la succession de Gabriel Attal, mais alors, Manuel Bompard se voit-il comme le représentant idéal des Français au gouvernement ? Ou sera-t-il rattrapé par sa condamnation pour "actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation" contre les autorités judiciaires ?