Union de la gauche : une relation en dents de scie©Lafargue Raphael/ABACAabacapress
Le 10 juin 2024, les différentes formations de gauche ont décidé de présenter un bulletin unique pour les législatives. Si les discussions se poursuivent sur le programme proposé, certains élus semblent avoir du mal à se mettre d'accord. Quels sont les sujets de discorde ?
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Lundi 10 juin 2024, les principaux partis de gauche se sont réunis au 11 rue des Petits-Hôtels, dans le Xe arrondissement de Paris, pour discuter d'une union en vue des élections législativesLa France Insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste français, les Écologistes ou encore Place publique se sont entendus pour présenter un seul bulletin aux prochaines élections. En effet, dans la soirée, un communiqué a été publié sur les réseaux sociaux par ces partis pour confirmer leur rassemblement. 

Le mercredi 12 juin 2024, le Parti socialiste et la France insoumise ont annoncé avoir trouvé un accord sur la répartition des noms dans les circonscriptions pour les élections législatives. En effet, d'après les informations recueillies par l'AFP et relayées par franceinfoLFI obtient 229 circonscriptions. De son côté, le PS en aura 175, les Écologistes 92 et le PCF 50."Cet accord acte la progression des socialistes, mais n'oublie pas la présidentielle", a précisé Paul Vannier, négociateur du groupe LFI. Néanmoins, certains points restent à éclaircir, notamment le choix du Premier ministre. 

Front populaire : un Premier ministre qui met tout le monde d'accord 

L'une des discussions toujours en cours pour l'union de la gauche concerne le choix du Premier ministre. En effet, ce dernier doit être validé et satisfaisant pour l'ensemble des formations politiques de gauche, rendant la nomination compliquée. 

Interrogée par LCI ce matin du 11 juin 2024, Sandrine Rousseau des Écologistes a annoncé que le choix de la personne pour incarner cette nouvelle union est toujours en discussion. "On va trouver une personne qui est consensuelle, qu'on y aille franchement et quelle que soit cette personne consensuelle je me mettrai derrière", a-t-elle affirmé. 

De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a confirmé ses propos. Invité à la matinale de TF1 le 11 juin 2024, ce dernier a estimé qu'il n'y a "pas de logique" à ce que le nom de Jean-Luc Mélenchon soit choisi. Le chef de file des Insoumis semble être au coeur des désaccords entre les partis de gauche. 

Jean-Luc Mélenchon : le paria

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Au cours de son entrevue pour TF1, Olivier Faure a évoqué les discordes des différents groupes politiques et la figure de Jean-Luc Mélenchon. "Dans la période récente, notamment celle des élections européennes, certains mots sont restés en travers de ma gorge", a-t-il poursuivi. Les prises de position de Jean-Luc Mélenchon, ces dernières années, semblent avoir creusé un fossé entre lui et les socialistes. 

Ses prises de parole depuis les attaques du 7 octobre en Israël sont notamment remises en cause. Beaucoup lui reprochent notamment les discours ambigus sur l'antisémitisme et le manque de condamnation ferme. Parmi eux, on retrouve Raphaël Glucksmann

Raphaël Glucksmann : opposé à une union de la gauche ? 

Interrogé au JT de 20 heures de France 2 le 10 juin, Raphaël Glucksmann a affirmé son adhésion à une union de la gauche qu'à certaines conditions. Parmi elles, "le rejet de la brutalisation de la vie politique", souvent reproché à LFI. Il a également proposé le nom de Laurent Berger, anciennement à la CFDT, comme Premier ministre. Il s'oppose ainsi également à une nomination de Jean-Luc Mélenchon

Néanmoins, d'après les informations recueillies par l'Opinion, Raphaël Glucksmann pourrait se désolidariser de cette union de la gauche. Aucun accord n'aurait encore été signé avec Place publique pour le moment. Affaire à suivre.