Un retraité invalide de 87 ans se fait expulser de son logement Istock
A 87 ans, un retraité invalide a été expulsé d'un logement qu'il occupait à Bordeaux depuis 2007, à cause d'un retard de paiement sur son loyer. Pourtant, un plan d'épuration de ses dettes avait été validé au mois de mars.

Salem R, un retraité marocain de 87 ans, a été expulsé de son logement dans lequel il vivait depuis 2007, à Bordeaux, à cause d’un retard dans le paiement de son loyer, comme le rapporte rue 89 Bordeaux, repris par le Figaro. 

“Je suis atterrée, un homme de 88 ans, invalide, est en train de se faire expulser 48 bis rue Montfaucon [dans le quartier de la gare Saint-Jean, NDLR], alors qu’il a régularisé ses loyers en avril !!!”, déplore une riveraine dans les colonnes de rue 89 Bordeaux. 

Cet ancien souffleur de verre et cariste, avait choisi de ne pas payer son loyer pendant 4 mois, pour contraindre le propriétaire à faire des travaux jugés urgents de mise aux normes

Convoqué au tribunal, Salem R. ne se présente pas à l’audience. En effet, il s’était rendu au Maroc pour rendre visite à sa sœur. Le propriétaire demande alors la résiliation du bail et l’expulsion du locataire. Pour permettre à Salem R de payer ses dettes, un plan d’apurement avait été mis en place. Le 28 août 2024, le retraité reçoit un courrier du préfet indiquant son expulsion et la résiliation du bail.

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Une affaire qui est remontée jusqu’à la mairie de Bordeaux qui n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, par le biais de l’adjointe au maire chargée de l'accès aux droits, des solidarités et des seniors, Harmonie Lecerf. “Le monsieur a été accueilli dans un centre par le CCAS [centre communal d’action sociale] de Bordeaux et nous allons traiter en urgence une demande d'intégration d'une de nos résidences seniors”, affirme-t-elle. “Il était déjà connu des services sociaux et c’est quelqu’un en difficulté sur plusieurs plans, ce qui rend compliqué son maintien à domicile.”

Pour le moment, le retraité est logé dans un foyer d’hébergement d’urgence, jusqu’au 1er novembre. Une solution d’urgence qui pourra être renouvelée et prolongée de 15 jours, en attendant d’avoir une place dans une résidence sénior.