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Tic tac ! Dans la nuit du samedi 28 et du dimanche 29 octobre, nous passerons à l’heure d’hiver. Vous devrez ainsi reculer votre montre d’une heure : à 3h du matin, il sera en fait 2 heures. La bonne nouvelle : on gagne ainsi une heure de sommeil avant d’attaquer l’hiver qui se profile. Comme chaque année, ce changement d’heure se produit le dernier week-end du mois d’octobre.
L’heure d’hiver, l’heure à conserver toute l’année ?
Selon Laetitia Moreau-Gabarain, présidente de l’association française pour une heure équitable et durable (ACHED), que nous avons interrogée, ce changement d’heure nous rapproche en fait de notre heure “naturelle”. Elle explique : “On a déjà une heure d’avance, (...) pendant la guerre, on a été mis à la même heure que l’Allemagne (...) ce n’est plus notre vraie heure que nous avons”. Ainsi, depuis les années 40, nous avons une heure de décalage par rapport “au temps universel coordonné, que l’on appelle UTC”. Notre heure initiale, conformément à l'ensoleillement terrestre, n’est plus celle que nous avons aujourd’hui : “On avait l’heure de l’Angleterre, c’est notre heure de base” évoque Madame Moreau-Gabarain. “Au niveau soleil, on est sur le même fuseau horaire de Londres”. Ainsi, “Solairement on devrait avoir la même heure que l’Angleterre”. Nous sommes actuellement à UTC +1, et même à UTC +2 à l’heure d’été, autrement dit, en fonction des changements d’heure, nous avons 1 à 2h de décalage sur notre heure initiale. Selon Laetitia Moreau-Gabarain, revenir à l'heure d'hiver définitivement permettrait dès lors de retrouver un UTC plus proche.
Le changement d’heure bisannuel, nouveau chamboulement
Si nous avons changé d’heure une première fois pendant la guerre de manière permanente, le changement d’heure deux fois dans l’année est venu perturber davantage nos horloges (biologiques) en 1975. Pourquoi le changement d’heure deux fois par an a-t-il été mis en place ? La réponse est dans l’économie.
En 1975, la France instaure le changement d’heure bisannuel, en lien avec de nombreux pays d’Europe. La raison ? Le choc pétrolier de 1973, responsable d’une véritable crise énergétique mais aussi financière. Les gouvernements, dont la France, doivent ainsi faire des économies à tout prix en alignant “les heures de travail sur les heures d'ensoleillement” selon Paris.fr. “Aujourd’hui l’association souhaite obtenir l’annulation des dispositifs d’heure d’été en France, qu’elle ne trouve plus justifiés et qui impliquent des conséquences néfastes. Les voici en détails.
Des raisons de santé et d’économies d’énergie principalement
- Pour des raisons de santé : le changement d’heure perturberait nos nuits : selon l’association, qui s’appuie sur des chiffres d’une étude INSEE parus en 2012, les français dormiraient 18 minutes de moins depuis les années 90. Si l’INSEE évoque l’addiction aux écrans, notamment chez les jeunes, le changement d’heure serait l’un des facteurs qui l'expliquerait. Rappelons le, nous sommes décalé à UTC +1, ou +2 en été, ce qui pourrait “dérégler nos corps”, sans même nous en rendre compte : “le soir on a trop de lumière (en été notamment), “pas assez le matin” déplore l’association.
- Pour des raisons de fluidité énergétique : Toujours selon la représentante de l’ACHED, 86 % des Européens vivent à la même heure. Si l’association reconnaît que cela permet une “plus grande facilité pour ceux qui passent la frontière régulièrement”, elle constate néanmoins un problème de gestion d’énergie à l’échelle européenne : “les pics d'électricités ont lieu à la même heure, surtout le pic du matin” ce qui met souvent en hiver les producteurs d'électricité sous pression. Un décalage d’une heure entre plusieurs pays de l’Europe est préconisé par l’association.
Quoi qu’il en soit, si une consultation européenne a eu lieu en 2018 et que l’arrêt du changement d’heure semblait alors approcher, en 2023, ce projet est au point mort. La pandémie du Covid-19 ainsi que le contexte géopolitique mondial a conduit l’Union Européenne à écarter toute avancée sur le sujet actuellement.