De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Huit mois après l'inexplicable disparition du petit Émile, âgé de deux ans et demi, dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) en juillet dernier, le passé trouble de son grand-père refait surface. Le tout à quelques jours d'une importante reconstitution des faits dans le village dans lequel le petit a disparu.
Cité dans le cadre d'une affaire de viol...
Après la révélation par le Canard enchaîné du caractère violent de l'homme, âgé d'une cinquantaine d'années , TF1 rapporte que Philippe V., a aussi été cité dans le cadre d’une affaire de viol sur mineur, datant de 1993.
En 2019, un ancien pensionnaire à Rioumont, où le grand-père d'Émile était chef scout dans les années 1990, racontait, déjà, le calvaire vécu par les enfants au pensionnat : "des gifles, des coups de pied, et de la part de certains des coups de ceinture", expliquait alors le témoin dans un article récent de La Tribune.
Ce dimanche, Libération en a remis une couche. En réaction, Philippe V. et son avocate Isabelle Colombani ont "déposé vendredi 22 mars une plainte contre X pour violation du secret de l’instruction", voyant "une intention malveillante dans cette divulgation". Une plainte déposée, au moment où le grand-père du petit garçon est particulièrement contrarié par le timing de ces révélations dans la perspective de la mise en situation.
Une reconstitution des faits ce jeudi
Une " mise en situation ", sorte de reconstitution des faits, aura, en effet, lieu jeudi 28 mars, a-t-on également appris de sources proches du dossier chez nos confrères de Libération. Planifiée " depuis longtemps ", cette opération réunira des " personnes qui étaient là au moment des faits " l’été dernier, dans ce hameau de 25 habitants situé à 1.200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois-Evêchés, selon une première source qui a recueilli l’anonymat.
Une atmosphère électrique, non sans effets sur l'ancien chef scout, qui a vivement réagi aux nouvelles révélations sur son passé trouble :
Un homme qui se dit atterré par ces rapprochements avec son petit-fils
Dès 2013, dans la communauté catholique intégriste de Riaumont, dans laquelle le grand-père d'Émile a passé plus de deux ans, plusieurs plaintes ont été déposées pour viol, agression sexuelle et violences. Ainsi, en 2018, lorsque 11 personnes seront mises en examen dans ce dossier, le grand-père du petit garçon sera lui placé sous le statut de témoin assisté. Joint par téléphone par les équipes de M6, Philippe V. se dit atterré par cet amalgame. "Pour moi, l'essentiel, c'est mon petit-fils", confie l'homme à la chaîne.
Âgé d’une vingtaine d’années à l’époque, il était chargé d’enseigner au sein du "Village d’enfants du Riaumont", situé à Liévin (Pas-de-Calais). Un internat qui accueille des jeunes garçons issus de familles catholiques traditionalistes et en décrochage scolaire.
Un établissement à la réputation et aux pratiques douteuses... À l'image de l'homme ?
"Il est l’un de ceux qui frappent le plus, sans raison objective"
Des nouveaux témoignages des anciens pensionnaires de la communauté "intégriste" de l'établissement, relayés par nos confrères, accablent, en effet, le grand-père. Bruno, par exemple, à l’internat entre 1969 et 1981, avait porté plainte pour viol contre un prêtre, détaille La Tribune.
D’autres témoins décrivent et confirment le caractère violent de Philippe V. : "Il est l’un de ceux qui frappent le plus, sans raison objective", se rappelle l’un d’entre eux, c’était pour ainsi dire comme d’habitude, pour tout et n’importe quoi. Comme n’importe lequel d’entre eux, lui ou un autre", confie un autre. Un dernier ne comprend pas pourquoi il n’est pas mis en examen : "Il a quand même molesté des gosses".
Dans l’affaire de la disparition de son petit-fils, ce kinésithérapeute-ostéopathe installé près de Marseille avait d’emblée annoncé aux enquêteurs qu’il avait été mêlé à cette affaire vieille de 20 ans. Philippe V. s’est constitué partie civile, au même titre que son épouse, les parents d’Émile et les grands-parents paternels.
D’après les premiers témoignages de l’enquête, il était occupé, au moment de la disparition, à charger des piquets dans sa voiture, qui serviront à l’installation d’une clôture, revient La Tribune.