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Peu d'entre-vous le savent, et ne se posent pas la question à propos du chariot de supermarché qu'ils ont poussé presque toute leur vie. Le mot Caddie, rentré dans le langage courant, est une marque déposée dont le nom est toujours utilisé abusivement (ce qui avait le don d'agacer les fondateurs et dirigeants de l'entreprise alsacienne, créée il y a près de 100 ans en 1928). Ce pour désigner d'autres accessoires, et les produits d'autres fabricants par exemple venus d'Allemagne (voir plus bas).
Basée depuis l'année 2020 à Dettwiller (67), la société appelée à l'origine Ateliers Réunis Caddie, après des années de difficultés et même de sauvetages in extremis, avait déjà été placée en redressement judiciaire en 2022 faute de trésorerie. Mais elle fut reprise par le groupe Cochez, après un troisème plan social en 2021. Cette fois-ci, la liquidation a été prononcée par le tribunal de Saverne, dans le Bas-Rhin. Laissant sur le carreau ses 110 derniers salariés malgré deux offres de reprise, dont une nouvelle du groupe Cochez, actionnaire majoritaire qui ne souhaitait garder que 15 travailleurs, qui a été recalée. Comme celle de Stéphane Dedieu, ancien propriétaire, qui lui proposait d'en conserver 42 et qui avait les faveurs du CSE (Comité social et économique) de Caddie.
Une concurrence trop agressive
Caddie fabriquait différentes sortes de chariots et produits pour les particuliers comme pour les industriels. L'entreprise était fleurissante jusqu'au début des années 90, lorsque l'Allemand Wanzl prit le leadership du secteur. Prix plus bas, coûts de production et charges sociales moins élevés de l'autre côté du Rhin vont petit à petit entamer le chiffre d'affaires de la marque, qui ne cessera de chuter malgré des éclaircies, et qui sera renommée Caddie S.A.S en 2022 à sa reprise par Cochez. Mais le 28 mai dernier, l'annonce d'un second redressement judiciaire ne laissait pas de doute aux salariés, dont certains ont pourtant espéré jusqu'au bout devant les grilles du tribunal meracredi 16 juillet. En vain.