Taxation des rentes : qui sont les possibles concernés ? Istock
C'est un sujet qui fait débat depuis quelques jours : la taxation des rentes. Ce mercredi 9 avril, Gabriel Attal a apporté des précisions sur les personnes concernées par cette taxe.
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20 milliards d’euros d’économie, c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement. Le déficit budgétaire s’est creusé en 2023, atteignant 154 milliards d'euros, soit 5,5 % du PIB, selon l’Insee. Un grand écart bien loin des 4,9% sur lesquels tablait l’exécutif. Face à ces chiffres en hausse, le gouvernement cherche des pistes pour accélérer la croissance. 

Une note revue à la baisse par les agences de notation ? 

A l’aube des notes rendues par l’agence de notation, le gouvernement s’active pour réduire les coûts. En effet, les trois grandes agences internationales de notation Fitch, Moody’s et Standard & poor’s donneront leur note à la France le 26 avril et le 31 mai prochain

Une dégradation de la note pourrait avoir des conséquences néfastes notamment sur les taux d’intérêt qui risque de flamber. “Si elles (les agences de notation) décident de dégrader la note, le taux d'intérêt de la dette française va potentiellement augmenter. Le remboursement des intérêts d’emprunt sera alors plus élevé que les années précédentes”, alerte Christophe R, analyste financier en assurance. “Ce qui va entretenir un cercle vicieux et alimenter le déficit public.”

Ces pistes envisagées par le gouvernement pour faire des économies

Protections sociales, collectivités locales, taxe sur les superprofits… tous les secteurs sont étudiés afin de couper les dépenses. 

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Un autre plan de dépense est visé par l’exécutif : la taxation des rentes. Une annonce qui avait fait l’effet d’une bombe notamment du côté des épargnants, qui s’inquiétaient de devoir payer des taxes sur leur épargne. Ce mercredi 9 avril, Gabriel Attal a apporté des précisions sur les personnes concernées par cette taxe.

 "Nous ne nous en prendrons jamais aux Français qui travaillent" 

Dans le cadre des questions posées au gouvernement à l’Assemblée, Gabriel a clarifié ce point de discorde. En effet, l'exécutif s’attaque aux "rentes inframarginales des énergéticiens ou de profits indus liés à la spéculation dans le cadre de l’inflation" et "pas pour aller chercher comme je peux le lire ici ou là, le livret A ou l’épargne des Français", précise le Premier ministre. "Nous ne nous en prendrons jamais aux Français qui travaillent", rassure-t-il. 

La CRIM : un taxe surestimée par l’exécutif 

La contribution sur la rente inframarginale de la production d’électricité (Crim), dans le cadre de la loi de finances 2023, permettait de taxer les énergéticiens sur les revenus exceptionnels réalisés. 

Seule ombre au tableau, cette taxe n’a rapporté "que 300 millions d’euros, soit dix fois moins que ce qui était prévu et anticipé", précise Bruno Le Maire, ministre de l’économie.

Un impôt sur les plus hauts revenus 

Cette année, le gouvernement veut s’intéresser aux superprofits des entreprises. “Je suis prêt, après avoir mis en place l’imposition sur les géants du numérique et l’imposition internationale sur les très grandes multinationales, à mettre en place une imposition minimale au niveau international sur les plus hauts revenus”, soulignait Bruno Le Maire. 

Pour éviter de faire fuir les entreprises, cet impôt ne pourra se faire “qu’au niveau européen ou international, sinon on risque de voir ces gens partir de chez nous”, a indiqué Bruno Le Maire.

Concernant cette proposition, Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics de France, devra dessiner les contours de la notion de “taxation des rentes”.