Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, nommé par Emmanuel Macron, poursuit ses consultations pour former son gouvernement.
Depuis sa nomination le 5 septembre dernier, Michel Barnier fait face à de fortes critiques, notamment de la part de la gauche, qui voit en lui un signe inquiétant pour la démocratie. La droite, en revanche, accueille plutôt favorablement cette nouvelle, bien que certains restent prudents quant à son avenir à Matignon.
Le Rassemblement national sur le qui-vive
Le Rassemblement national (RN) garde un œil attentif sur les actions de Michel Barnier. J ordan Bardella, président du RN, a prévenu que le nouveau Premier ministre serait “sous surveillance”. Marine Le Pen, leader du parti, a souligné que, même si le RN n'a pas officiellement soutenu sa nomination, Michel Barnier devra se conformer à certaines attentes, notamment sur l'immigration et la réforme des retraites. Le RN n’hésitera pas à voter une motion de censure si les décisions prises ne correspondent pas à ses priorités.
L'immigration et le budget restent au cœur des préoccupations du RN, tandis que l'éventualité de nouvelles élections législatives est également sur la table. Marine Le Pen affirme qu’elle n’accordera aucun “blanc-seing” au gouvernement.
“Un gouvernement d’extrême droite, soutenu par l’extrême droite”
La gauche, quant à elle, dénonce fermement cette nomination. François Hollande déplore “un gouvernement d’extrême droite, soutenu par l’extrême droite”. Manuel Bompard, de La France insoumise (LFI), a rappelé que le parti prépare plusieurs actions pour contester ce gouvernement, dont une motion de censure immédiate, la mobilisation dans les rues, ainsi que le lancement d’une procédure de destitution contre Emmanuel Macron.
La première manifestation organisée contre ce gouvernement, le week-end dernier, n’a cependant pas rencontré le succès escompté, avec seulement 110 000 manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur. Cela n’empêche pas LFI de maintenir la pression.
Une droite divisée, mais prudente
Au sein du parti présidentiel, les avis divergent sur Michel Barnier. La participation du Premier ministre à la rentrée parlementaire des députés Renaissance n’est d'ailleurs toujours pas confirmée, un signe de la méfiance qui persiste au sein de la majorité.
En revanche, Horizons, le parti d'Édouard Philippe, a accueilli favorablement cette nomination, malgré les tensions internes liées à l'offensive d'Édouard Philippe pour 2027. Le Modem, dirigé par François Bayrou, reste aussi mitigé, mais ce dernier a néanmoins exprimé un soutien plus clair, affirmant qu'il fera “tout ce que [il] pourra pour que ça marche”. Seuls Les Républicains affichent un soutien inconditionnel à Barnier, heureux de voir l'un des leurs accéder à Matignon.