La maladie chronique, le handicap  ou  la perte d’autonomie  impactent profondément la vie des personnes concernées, mais aussi celle de leurs proches. Conjoints, enfants, frères, sœurs ou amis deviennent souvent les premiers aidants, un rôle exigeant et parfois lourd à porter.

En France, 9,3 millions de personnes sont devenus aidants pour soutenir un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. “Ces aidants souffrent généralement d’isolement, d’épuisement et d’un manque de reconnaissance”, précise le site  handicap.gouv.fr.

Aidants : quels sont vos droits ?

Certains aidants peuvent être salariés ou dédommagés par la personne aidée, sous certaines conditions. D’autres disposent de droits spécifiques, comme des congés pour alléger leur quotidien. Par ailleurs, des dispositifs variés offrent des ressources : formations, conseils, et moments d’échange. 

Toutefois, les ressources disponibles dépendent de la situation de l’aidant, de son lien familial avec la personne aidée, et des dispositifs régionaux. Se renseigner localement reste indispensable pour accéder à une aide adaptée et efficace.  

Les avantages fiscaux pour l’accueil d’une personne âgée

Accueillir chez soi une personne âgée de plus de 75 ans, hors ascendants, peut permettre de déduire les frais d’accueil de vos impôts. Pour cela, la personne doit vivre en permanence au domicile de l'aidant, avoir des revenus modestes (inférieurs au plafond de l’allocation de solidarité aux personnes âgées : 9 609,6 euros pour une personne seule – 14 918,9 euros pour un couple au 1er janvier 2016) et ne pas percevoir de pension alimentaire.

Crédit d’impôt pour des équipements adaptés

Les dépenses engagées pour aménager votre résidence principale afin d’accueillir ou de maintenir à domicile une personne âgée ou en situation de handicap ouvrent droit à un crédit d’impôt. Ce dispositif encourage l’adaptation des logements pour un meilleur confort et une autonomie préservée.

Déductions fiscales pour soutien à un parent

Il est possible de déduire de vos revenus les pensions alimentaires versées à un parent ascendant nécessitant votre aide, sous conditions. Cependant, cette déduction n’est pas cumulable avec la réduction d’impôt pour l’emploi d’un salarié au domicile de l’ascendant.

Avantage fiscal pour l’aide à domicile

Employer un salarié à domicile ou faire appel à un service d’aide à domicile pour accompagner une personne âgée ou en situation de handicap ouvre droit à un crédit ou une réduction d’impôt. Ce dispositif inclut également l’emploi d’un garde-malade, hors soins médicaux.

Exonération de charges sociales pour l’emploi d’une aide à domicile 

Employer une aide à domicile pour un proche dépendant peut donner droit à une exonération totale ou partielle des charges sociales. Ce dispositif s’applique aux personnes âgées de plus de 70 ans, aux personnes avec une incapacité d’au moins 80 %, aux parents bénéficiant du complément de l’AEEH, ainsi qu’aux bénéficiaires de la PCH ou de l’APA pour une aide humaine.

L’aide au répit : un soutien essentiel pour les aidants

Depuis 2016, le droit au répit offre aux aidants familiaux la possibilité de souffler en finançant des solutions temporaires pour accompagner la personne dépendante. Cette aide, plafonnée à 548,54 € par an, peut couvrir l’accueil en établissement spécialisé (jour ou nuit) ou le relais à domicile. Pour en bénéficier, trois conditions doivent être remplies : la personne aidée doit percevoir l’APA, l’aidant doit être indispensable au maintien à domicile, et aucune autre solution de remplacement ne doit être possible.

L’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) : un soutien financier pour les aidants

L’AJPA permet aux aidants ayant réduit ou cessé leur activité professionnelle de recevoir une compensation financière. Versée par la CAF ou la MSA, elle est ouverte depuis 2020 aux aidants sans lien familial direct et à ceux soutenant des personnes en établissements spécialisés.

Son montant est de 64,54 € par jour ou 32,27 € par demi-journée. Ce dispositif, cependant, est limité dans le temps : 22 jours d’allocation par mois civil et 66 jours sur l’ensemble de la carrière de l’aidant. Une demande auprès des organismes concernés est nécessaire pour en bénéficier.