Les arrêts de travail sont en constante augmentation depuis 2019, en grande partie en raison de la crise sanitaire. Bien qu'une légère diminution ait été observée en 2023, leur coût continue d'augmenter. Le point.
10.2 milliards d’euros. C’est ce qu’ont couté les arrêts maladies à la Sécurité sociale en 2023. C’est ce que révèle une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) parue ce vendredi 13 décembre. Et depuis 2019, ces dépenses ont augmenté de 6,3 % par an en moyenne, soit plus du double du rythme observé entre 2010 et 2019, où la progression annuelle était de 2,9 %.
Comment expliquer cette hausse des coûts ? Si l'inflation a un impact direct notamment avec les revalorisations successives du Smic qui ont entraîné une augmentation automatique des indemnités journalières, le vieillissement de la population active est également à prendre en compte. En effet, les plus de 50 ans représentent 29 % des arrêts indemnisés en 2023 et ils concentrent 42 % des dépenses totales.
Des arrêts maladies de plus en plus longs
Notons cependant que les arrêts maladies ne comptent que pour 60 % de l’évolution des indemnités journalières. Le reste s’expliquerait plutôt par une “hausse de la sinistralité”, soit le nombre et de la durée d’arrêts demandés. En effet, la durée moyenne des arrêts maladie a augmenté de trois jours ces dix dernières années.
Mis en perspective avec les millions d'arrêts maladie indemnisés chaque année par l'Assurance maladie, le coût devient rapidement significatif. Par exemple, bien que les arrêts de longue durée (de plus d’un an) ne représentent que 3 % des arrêts indemnisés en 2023, ils concentrent près d’un quart (24 %) du budget total des indemnités journalières, soit 2,45 milliards d'euros.
Voici qui coûte le plus cher.