De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
“Ca va très mal se finir”. C’est le constat que fait l’essayiste David Djaïz, sur la classe politique. “J'ai l'impression que la classe politique se contente de gérer le déclin, en alternant entre la purge et le chèque”, dénonce l’homme politique dans un portrait pour Le Point. “La France peut connaître une énorme crise des finances publiques, ou une révolte sociale à côté de laquelle les Gilets jaunes et les agriculteurs sont des gâteaux apéritifs”, alerte David Djaïz.
Déficit budgétaire, inflation, réforme de l’assurance chômage, manque de soignants dans les hôpitaux, manque de moyens dans les ehpad publics, la réforme de la retraite... la liste des sujets épineux de l'Etat est encore longue. L'essayiste pointe aussi du doigt l'écologie. Ces points de crispation pourraient mener à une énorme crise selon lui.
Ex-conseiller à l’Elysée, celui qui était chargé de suivre les travaux du Conseil national de la refondation (CNR) en septembre 2022, estime avoir “vu de l'intérieur à quel point l'État était épuisé intellectuellement et opérationnellement.” Il évoque ainsi plusieurs pistes pour éviter le point de non-retour, en commençant par un partage des tâches entre l’Europe, la nation et le local.
Un partage des tâches plus équitable
Selon l’essayiste, l’Europe doit se réorganiser “en investissant massivement sur les sujets climatiques, militaires et technologiques”. Il propose en ce sens plusieurs mesures, en commençant par la santé. Il suggère de laisser les soignants s’organiser avec plus de liberté dans les centres de santé “sans avoir à justifier chaque fait et geste du coordinateur.” Du côté de l’éducation, il propose de laisser les enseignants s’organiser “plus librement”, “en fonction d'un diagnostic qu'ils construisent avec la communauté éducative élargie”.
"Rebâtir la France"
Pour David Djaïz, le bilan est alarmant. Il faut “rebâtir” la France en se concentrant sur trois axes : le “désir d'ancrage territorial”, la “prise de conscience de l'urgence écologique” et “l’attachement à la République”.
Au sein du livre “La Révolution obligée”, coécrit par Xavier Desjardins, professeur d'urbanisme à la Sorbonne, ils se penchent sur le défi climatique en Europe. ”L’alternative n’est pas entre le mouvement et l’immobilisme”, écrivent-ils. Elle est entre une révolution écologique obligée mais maîtrisée, gouvernée démocratiquement de bout en bout, ou bien, au contraire, des bouleversements planétaires incontrôlables, désordonnés, aux effets potentiellement bien plus dévastateurs, y compris sur le bien-être individuel”, soulignent-ils.
Une “Révolution obligée” à mettre en place dans un temps imparti. En effet, face aux modèles chinois et américain, David Djaïz et Xavier Desjardins souhaitent mener une “révolution politique et industrielle en moins de trente ans" avec un nouveau mode “de production et de consommation”.