Législative : le poids des élections pour les mairies AFP
Une implosion inattendue au sein du gouvernement a créé, telle une ligne de dominos, une vague de conséquences. Face à la dissolution de l'Assemblée nationale et à l'annonce dans la foulée des élections législatives, les mairies ne sont-elles pas les plus lésées ?

Pendant un moment, le téléphone sonne. Finalement, au bout du fil, nous comprenons une certaine détresse : “on n’a pas le temps de se consacrer à autre chose que les élections”. Voilà ce que répondait en début de semaine, la mairie de Rennes à propos des difficultés liées à la préparation en hâte des élections législatives.  

En effet, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a été tonitruante, d’une part pour les personnalités politiques, qui n’approuvent pas forcément cette solution, mais aussi pour les employés de mairie, qui tout juste sortis des élections européennes, se remettaient doucement d’harassantes journées de travail et d’une organisation quasi militaire.  

Car, derrière ces élections, faut-il encore penser à déployer les panneaux qui présenteront les visages des partis politiques, trouver les locaux, les réorganiser, trouver des assesseurs, des volontaires pour le dépouillement... Un amoncèlement de missions et de personnes à trouver alors que les vacances d’été sonnaient le glas d’un rythme moins effréné.  

Dans l’Ain, dans la commune Le Montellier rassemblant un peu plus de 300 habitants, le constat est identique. Impossible pour eux de répondre aux questions de la rédaction sur cette organisation complexe : “On n’a pas trop le temps parce que le second tour arrive justement, donc c’est un peu compliqué”.  

Profiter des opportunités

En revanche, certaines mairies, dont celle de Lourdes, trouvent la tâche un peu moins ardue, et cela grâce à une opportunité à saisir : “on a zéro inquiétude, nous ne sommes pas impacté sur l’organisation, on avait mobilisé tout le monde pour les élections européenne, on a réagi rapidement”, nous explique Laurent Jubier, directeur de cabinet de la mairie de Lourdes, au contraire, “ce sont plutôt les candidats qui se sont précipités”.

En revanche, le chef de cabinet de la mairie de Lourdes confirme que la recherche d’assesseurs était la plus sensible : “sur la recherche d’assesseurs pour le bureau de vote qui est comptée, mais la dissolution intervient 3 semaines après les élections européenne”, explique t-il, en affirmant qu’il a suffi de les rappeler.

“On ne s’est pas posé 40 000 questions, on a remis les équipes en place pour arranger tout le monde”, a t-il conclu. Une organisation loin d’être aussi facile pour la majorité des mairies.

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