Météo : pourquoi l'été 2024 pourrait être dramatique ?

El Niño. Son nom est désormais connu de tous, et il ne désigne malheureusement pas un "enfant", en espagnol, mais bien un phénomène météorologique complexe et désastreux, qui promet d'être particulièrement fort cet hiver, avec des répercussions chez nous jusqu'à l'été prochain. Le phénomène, d'envergure planétaire, se traduit par une hausse de la température en surface de l'eau du Pacifique, autour de l'équateur. Le réchauffement des océans entraîne la formation de systèmes de basse pression dans l'atmosphère, ce qui donne lieu à des pluies abondantes sur les côtes occidentales des Amériques.

 Un été 2024 très chaud 

Il tient son nom de la périodicité de son apogée, atteinte aux environs de Noel ("El Niño" signifie dans ce contexte l'enfant Jésus), tous les 2 à 3 ans. En 2016, les températures relevées dans l'Océan Pacifique ont été particulièrement hautes, se conjuguant au réchauffement climatique global. Le phénomène a précipité la planète dans les mois les plus chauds jamais enregistrés, avec des pluies abondantes sur les côtes occidentales des Amériques. Cette année, le phénomène El Niño est déjà responsable de la chaleur en Amérique du Sud, ou encore en Australie. Ces derniers jours, le réchauffement de la zone pacifique d'El Niño a atteint les +2 °C comparés à la norme, faisant de lui un "fort El Niño".

En Europe de l'Ouest, avec un El Niño considéré comme fort, et le réchauffement climatique qui s'accélère, l'année 2024 sera très certainement encore plus chaude que 2023, déjà record. Les impacts d'El Niño se feront sentir au cour de l'été 2024 sur l'hémisphère Nord, et certains climatologues craignent un été 2024 à la chaleur record, à la mesure de l'été brûlant bientôt expérimenté par l'hémishère sud (de décembre à février). La France peut s'attendre à de fortes températures, associées à une sécheresse importante et des incendies.