Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Michel Barnier envisage-t-il un retour d’un ministère de l’Immigration ? C’est en tout cas ce que laissent supposer les rumeurs qui circulent. Nommé Premier ministre jeudi dernier par Emmanuel Macron, l’ancien négociateur en chef du Brexit a accordé sa première interview à TF1 vendredi soir, affirmant sa volonté de faire de la “maîtrise des flux migratoires” l’une de ses priorités grâce à “des mesures concrètes”.
Michel Barnier a notamment insisté sur "le sentiment que les frontières sont des passoires et que les flux migratoires ne sont pas maîtrisés" et a promis une maîtrise “pas avec de l'idéologie, des discours et des phrases, mais avec des mesures concrètes", sans toutefois en préciser la nature.
Des affirmations qui laissent planer le doute
Selon France Info, le nouveau Premier ministre réfléchirait à réinstaurer un ministère de l'Immigration en référence au grand ministère de l’ ”Immigration, de l’Intégration, et de l’Identité nationale”, lancé sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce dernier avait été créé en 2007 sous le gouvernement Fillon et avait été dirigé par Brice Hortefeux puis Éric Besson, avant d'être supprimé en 2010.
Mais Matignon temporise. Un conseiller de la rue de Varenne a affirmé que Michel Barnier “se méfie des effets d’annonce et veut traiter avec sérieux le sujet de l’immigration” avant de préciser : “sur la méthode, comme sur les contours de cette politique très importante pour les Français”.
Une réponse aux préoccupations des électeurs du RN
Face à ces rumeurs, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a demandé "des actes" au nouveau Premier ministre. “Le ministère de l’Immigration existe déjà et s’appelle le ministère de l’Intérieur. Ce qu’il faut, c’est appliquer enfin une politique de fermeté : expulser systématiquement les délinquants et criminels étrangers, réduire le regroupement familial, augmenter nos exigences en matière de naturalisation, conditionner les aides sociales aux étrangers. Les Français ne veulent pas se payer de mots : ils veulent des actes” a-t-il tweeté sur son compte X.
La gauche s’indigne
Une hypothèse très incertaine qui a suscité l’indignation d’une partie de la gauche : “Pas de doute, c'est le virage humaniste attendu par les Français mobilisés lors du front républicain», a quant à lui publié le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. Même remontrance de la part de la députée apparentée Renaissance Stella Dupont qui s’est exclamé : “Ça commence fort! C'est une priorité dans le moment et dans le contexte? Le cas échéant, c'est une chouette idée pour rassembler... à l'extrême droite !”.
Quant à l’ex-insoumise Clémentine Autain, elle compare un tel projet à des “dividendes versés au RN” par Michel Barnier, faisant allusion directement à la promesse du Rassemblement National de ne pas censurer immédiatement le nouveau gouvernement.