
Comme c'est obligatoire, un président de la République doit fournir une déclaration de situation patrimoniale à la fin d'un mandat. Ce fut le cas d'Emmanuel Macron en 2021, bien qu'il fut réélu quelques mois...
A la recherche de 40 milliards d’euros d’économies d’ici 2026, le gouvernement français envisage de s’attaquer à plusieurs postes de dépenses comme le prolongement de l’impôt sur les hauts revenus, la réduction des dépenses des agences de l’Etat et des avantages fiscaux, dont bénéficient notamment les retraités.
Ces 40 milliards d’euros s’ajoutent aux 30 milliards d’économies déjà actées dans le budget 2025. L’objectif du gouvernement est de ramener le déficit public sous la barre des 5 % du PIB, pour atteindre précisément 4,6 % en 2026. "Il y aura entre 40 et 50 milliards à trouver sur le budget de l'année prochaine, ce qui est un effort considérable, sans augmentation d'impôts", a affirmé la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, dans Le Grand Jury, le dimanche 13 avril sur RTL.
Le mardi 15 avril, le Premier ministre François Bayrou tiendra une conférence sur les finances publiques, mise à rude par la guerre économique des Etats-Unis. Pendant cette réunion, des parlementaires, des représentants des organismes de sécurité sociale ainsi que des collectivités locales se réuniront. Le ministre de l’Économie promet une “méthode radicalement nouvelle”, tandis que le chef du gouvernement y voit l’opportunité “d’exposer aux Français” les “pathologies” et les “déséquilibres” que le pays “traîne depuis des décennies”.
Alors que le ministre de l’Économie Éric Lombard plaide pour une répartition "équitable" des efforts, les seniors risquent de trinquer.
Parmi les mesures évoquées pour réduire le déficit public, la suppression de l’abattement fiscal spécifique aux retraités revient au cœur des débats. Cet avantage, qui permet actuellement aux seniors de bénéficier d’un abattement de 10 % sur leurs revenus imposables, pourrait être l’un des premiers leviers d’économie envisagé par Bercy.
Déjà évoquée par le passé, cette piste avait été écartée face à une forte mobilisation des associations de retraités et à une opposition parlementaire importante. "Rien n’est décidé, mais rien n’est exclu", confie un conseiller ministériel au Journal du Dimanche, soulignant que les retraités représentent une part importante des dépenses sociales.
Une autre mesure risque d’impacter directement le portefeuille des retraités : la désindexation des pensions de retraite sur l’inflation. Cette mesure signifierait que les pensions n’augmenteraient plus automatiquement en fonction de la hausse des prix, impactant directement le pouvoir d’achat des retraités. "Ce serait une double peine pour ceux qui vivent déjà avec des pensions modestes", s’insurge François Thibault, de l’Union confédérale des retraités CGT.
Le gouvernement justifie ces pistes en invoquant un principe d’"équité", refusant de toucher davantage les classes moyennes tout en visant les très hauts revenus, comme avec la prolongation de la contribution exceptionnelle sur les fortunes. Affaire à suivre.