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Comme nous vous en avons fait le récit, le mardi 1 er octobre était la journée choisie par Michel Barnier pour prononcer son discours de politique générale devant l'ensemble des députés de l'Assemblée nationale.
Un discours un peu fade et convenu malgré quelques annonces, qui tranche avec ce qu'il s'est passé après. Quand l'hémicycle s'est en partie vidé et que le nouveau Premier ministre s'est adressé à l'ensemble des présidents de groupes du parlement (à l'exception notable de Marine Le Pen, épargnée).
Quand Michel Barnier infantilise Gabriel Attal
L'un des moments marquants de ces prises de parole est la pique adressée à l'ex-pensionnaire de Matignon, Gabriel Attal, président d'Ensemble pour la République à l'Assemblée. Tel un vieux briscard de la politique, Michel Barnier, s'est tourné vers ce dernier, d'abord souriant et applaudissant, ce qui n'a pas duré, lorsqu'il abordait la question du déficit public.
"M. Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économies supplémentaires (...) pour faire face au déficit que j'ai trouvé en arrivant." Les rires ont fusé dans les travées. Gabriel Attal s'était en effet risqué à critiquer la nouvelle politique fiscale évoquée par le Premier ministre quelques jours avant, entre autres.
Une véritable tentative d'infantilisation de l'ancien Premier ministre, plus de deux fois moins âgé que l'actuel (35 ans contre 73) ? La politique à l'ancienne, paternaliste, serait-elle de retour dans l'hémicycle ?
Déjà, lors de la passation de pouvoir entre les deux hommes, Michel Barnier, après un discours de 30 minutes de Gabriel Attal s'était fendu d'un "je peux dire quelques mots maintenant ?", raillant son prédecesseur en le remerciant pour ses "enseignements".