Bruno Retailleau en conférence de presse Stevens Tomas/ABACAabacapress
Ce mercredi 2 octobre, devant les députés de la commission des Lois, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué les grandes lignes de sa politique dont un volet sur l'immigration.

Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a un objectif “assumé” : réduire l’immigration illégale mais aussi légale”

Selon lui, la France doit "reprendre le contrôle de la politique migratoire", "car si on ne reprend pas ce contrôle on la délègue aux passeurs qui font du trafic d'être humains". Et si le nombre (de migrants) est trop important, comment voulez-vous accueillir correctement ? C'est impossible", a-t-il déclaré devant les députés de la commission. 

Pour réduire l’immigration illégale et légale, Bruno Retailleau compte se pencher sur trois axes : l’international, le national et l’européen. Le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il "donnera des instructions aux préfets pour faciliter les expulsions".

“L’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré”

Bruno Retailleau essuyait une nouvelle polémique après ses propos tenus dans le journal du Dimanche sur l’État de droit : "L’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré […] C’est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais la source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain" avait-il indiqué.

Une prise de parole qui avait provoqué l’indignation autant à gauche que dans le camp macroniste. Le ministre de l’Intérieur avait alors rectifié le coup via un communiqué de presse. "Le sujet de la protection et de la sécurité des Français est trop sérieux et trop grave pour être instrumentalisé par de faux débats. Il faut regarder la réalité en face, nous le devons aux Français comme l’a rappelé Michel Barnier : aujourd’hui, le droit ne protège pas suffisamment les Français. 

Bien sûr qu’il ne peut y avoir de démocratie sans État de droit, sans que la puissance publique ne respecte le droit et les libertés. C’est là le fondement de notre République. Lorsque les textes en vigueur ne garantissent plus tous les droits – à commencer par le premier d’entre eux, le droit d’être protégé –, ils doivent évoluer, dans le plein respect des institutions de notre République. C’est ce que nous demandent les Français et ce que nous ferons sous l’autorité du Premier ministre".