Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Un versement toutes les deux semaines. Si vous êtes salarié, votre paie est versée à la fin de chaque mois sur votre compte en banque, mais est-ce réellement le plus avantageux pour vous ? Généralement, ce salaire ne reste pas longtemps, entre le loyer ou le crédit à rembourser, les charges à payer, les courses à faire… Il s’amenuise comme peau de chagrin et, le mois suivant à peine entamé, il n’en reste plus grand-chose.
Salaire : peut-on être payé deux fois par mois ?
Faudrait-il être payé toutes les deux semaines pour mieux s’en sortir financièrement ? Selon une étude d’OpinionWay pour Rosaly*, diffusée en février 2022, 37% des Français aimeraient un versement hebdomadaire ou bimensuel de leur salaire. Comme l’explique La Dépêche, la PDG de l’application Rosaly estime que c’est un moyen, pour les salariés, de mieux gérer leur revenu et ainsi d’éviter "des découverts bancaires et les prêts à la consommation".
En France, vous pouvez toucher un acompte sur votre salaire si votre demande est faite au 15 du mois et si ce premier versement ne dépasse pas la moitié de votre paie. Si cette possibilité est très présente dans les pays anglo-saxons, notamment en Australie et au Royaume-Uni, ce n’est pas le cas dans l’Hexagone. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Interrogé par Ouest-France, l’économiste de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) Mathieu Plane explique que "cela ne change rien à la somme versée, il s’agit simplement de modalités différentes de rémunération", soulignant qu’il n’y a "aucun effet sur le pouvoir d’achat".
En réalité, pour un ménage qui n’est pas dans le rouge à la fin du mois, la mesure n’a aucun intérêt. Peu d’intérêt et surtout beaucoup de travail pour les entreprises, ajoute l’économiste, qui rappelle qu’éditer une fiche de paie demande du temps et de l’argent aux professionnels. Ce n’est donc pas demain la veille que ce changement arrivera pour les travailleurs français…
*Étude menée du 5 au 6 janvier et du 26 au 27 janvier 2022, sur des échantillons de 1 027 et 1 028 personnes, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, via un questionnaire en ligne.