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“Il y a viol et viol”, c’est ce qu’à affirmé l’un des avocats de la défense qui a provoqué la stupeur dans la salle. Me Guillaume De Palma s’est exprimé dans le cadre de l’affaire des viols de Mazan, où 51 hommes, dont l’ex mari de Gisèle Pélicot, sont jugés par la cour criminelle du Vaucluse pour des viols commis sur cette dernière. Les hommes sont âgés entre 26 et 74 ans.
Aujourd’hui âgée de 71 ans, Gisèle Pélicot a été violée pendant dix ans. Son ex-mari, Dominique Pélicot, l’a droguée, laissée inconsciente puis livrée à ces hommes à leur domicile de Mazan.
“Il y a viol et viol”
Durant le septième jour du procès des viols subis par Gisèle Pelicot, le mardi 10 septembre, l’audience s’est clôturée sous tension. Me De Palma a provoqué la stupeur dans la salle d’audience, à l’issue de la prise de parole de Stéphan Gal, l’un des directeurs d’enquête de la police judiciaire d’Avignon qui a mené les investigations sur Dominique Pelicot et l’ensemble des co-accusés, rapporte Franceinfo.
“Vous avez déclaré qu’il s’agissait avec certitude d’une scène de viol”, a souligné Guillaume De Palma, avocat de la défense, concernant les vidéos de deux accusés. “Cette certitude n’était-elle pas un peu hâtive ?”, a-t-il questionné. Ce à quoi Stéphan Gall lui a répondu : “Pour préparer ce procès, j’ai revisionné les vidéos, à froid. C’est toujours le même ressenti : il n’y a pas de consentement, les faits sont perpétrés sur une personne inconsciente.” Ce dernier indique que le terme “meurtre” est utilisé pour certaines affaires avant qu’elles soient jugées, justifiant que l’emploi du mot “viol” n’a “rien de choquant”.
Une phrase à laquelle Guillaume De Palma répond : “Il y a viol et viol et, sans intention de le commettre, il n’y a pas viol.”
“J’ai honte de la justice”
Des propos qui ont fait réagir Caroline Darian, la fille de Gisèle et Dominique Pélicot, qui est sortie “furieuse” de la salle d’audience, comme l’indique Justine Chevalier, l’une des journalistes présentes sur place. “Fin d'audience houleuse. Les avocats de G.Pelicot veulent revenir sur la déclaration évoquant qu'il y a "viol et viol". Le président les en empêche. Caroline Darian sort furieuse de la salle. "J'ai honte de la justice", lance la fille de la victime”, écrit-elle sur X.
Guillaume De Palma se justifie
À l’issue de l’audience, Guillaume De Palma se justifie face aux journalistes. “À partir du moment où, effectivement, il y a une intention coupable, à partir du moment où on arrive à apporter la preuve du fait que la personne qui a commis les actes avait conscience de commettre des actes de viol, il y a viol. Si non, il n’y a pas viol”, déclare-t-il.
Quant à l’un des avocats de Gisèle Pelicot, Me Antoine Camus, il a déclaré : “Ma cliente a donné à voir ce qu’est la réalité d’un viol, la cruauté avec laquelle on défend parfois un viol, ce sont les droits de la défense sur lesquels il n’y a pas à transiger, mais parfois il y a une forme de gratuité sur la violence exprimée.”