Mort d'Émile : le corps déplacé ? Un chasseur en est persuadéabacapress
Après des mois de recherches, le samedi 30 mars, une randonneuse a retrouvé les ossements du petit Émile. Cependant, pour un chasseur du Vernet, il semble étrange que tout le monde soit passé à côté du corps de l'enfant pendant tout ce temps.
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Depuis le dimanche 31 mars, une décision importante a été prise au hameau du Haut-Vernet. Le maire de ce petit village, niché dans la vallée du Bès, a décidé d'y interdire l'accès. Pour faciliter le travail des forces de l'ordre, le maire, François Balique, a pris la décision de "geler" le village jusqu'au 15 avril. Cette mesure devrait permettre aux enquêteurs de poursuivre leurs recherches sans être perturbés par des éléments extérieurs.

Une découverte troublante par une randonneuse

Cette décision fait suite à la découverte du crâne du petit garçon, ses dents et des vêtements à moins de deux kilomètres de l'endroit de la disparition par une randonneuse, le 30 mars dernier. Cette découverte a confirmé le décès du petit Émile, mais le fait que ces ossements aient été déplacés complique l'enquête. Le général de brigade François Heulard a déclaré au Figaro que ce déplacement rendait l'endroit précis de la découverte moins certain.

Interrogé par 20 Minutes à propos de la randonneuse, le chef de la section de recherche Paca de la gendarmerie a affirmé que sa "parole avait été fiabilisée". "C’est une personne qui a voulu bien faire", a-t-il complété. La promeneuse avait indiqué avoir trouvé le crâne sur un petit chemin aux pentes escarpées et situé à vingt-cinq minutes de marche du bas du village. Elle a confié par la suite aux enquêteurs l’avoir pris avec précaution et placé dans un sac plastique avant de l’emporter chez elle et d’appeler la gendarmerie.

Un rebondissement dans l'affaire

Cette découverte a ouvert une nouvelle enquête et soulève également de nombreuses questions : quelles sont les causes du décès de l'enfant ? Les ossements ont-ils été déplacés ? Si oui, une intervention humaine est-elle à l'origine de ce déplacement ? Des expertises approfondies devraient fournir des réponses dans les prochains mois.

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Jean-Luc Blachon, le procureur d’Aix-en-Provence, en charge de l’affaire, souligne que : "toutes les hypothèses restent ouvertes".  De nombreux indices récoltés ces derniers jours par les experts de la gendarmerie scientifique relancent en revanche la piste de la chute accidentelle. Mais selon un chasseur du coin, cela semble peu probable...

Déclaration du procureur et réaction du chasseur

Lors d'une conférence de presse, le procureur a évoqué la possibilité que le crâne d'Émile n'ait pas été enterré, relançant ainsi la piste de l'accident. Stéphane Chevrier exprime sa surprise face à cette hypothèse auprès d u Figaro, il souligne que les chasseurs fréquentent régulièrement ces territoires et sont habitués à l'environnement. Il reste étonné que personne n'ait découvert le corps ou des traces le précédant, s'il avait réellement été là pendant tout ce temps...

Émile pris au piège ?

Les enquêteurs concentrent désormais leurs recherches près du secteur "des Auches", près d'un torrent, où une partie du corps du garçonnet a été retrouvée à environ 1 km du hameau. Stéphane Chevrier, président de la société de chasse du Vernet, interrogé par nos confrères, décrit cet endroit comme escarpé et étroit...

"Reste qu’il est quand même desservi par une piste où circulent des 4×4, puis par un petit sentier qui permet de rejoindre le Haut-Vernet. Hors chemin, le biotope est quant à lui composé de mousse, de robines de marne noire, de ronces, de buissons... C’est, à certains endroits, très encombré avec des creux de quatre à cinq mètres de haut."

Pour l’expert, la piste à privilégier serait celle du corps déplacé. Cela qui expliquerait pourquoi il n’a pas été trouvé pendant huit mois. "Il y a des creux importants dans la partie haute du vallon. On peut imaginer une chute dans l’un d’eux, possiblement mortelle, et se dire que si l’endroit n’a pas été fouillé, il a pu abriter le corps avant que les eaux ne le déplacent plus tard."