
Les mamans d’aujourd’hui sont, pour la plupart, nées dans les années 80. Quels prénoms leur ont donné leurs parents durant cette décennie ? Découvrez le classement.
Nous avons été l'un des médias les plus insistants sur le profil, les paroles, les faits et gestes, les révélations ou les anciens dossiers de/ou concernant Philippe Vedovini, le grand-père maternel du petit Émile Soleil. L'enfant, échappant à sa surveillance, avait disparu à l'âge de 2 ans et demi le 8 juillet 2023 dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) et une partie de ses ossements avaient été découverts le 30 mars 2024 sur un chemin distant de plus de 2 kilomètres de la commune, par une randonneuse. Des moyens colossaux avaient été pourtant mobilisés dans l'espoir de retrouver le garçonnet aux cheveux blonds comme les blés, puis le temps passant, sa dépouille. Aujourd'hui, nous sommes remplis de doutes.
Un premier élément vient écarter une hypothèse pourtant invérifiable. Claude Gilliot, le prêtre dominicain de la famille Vedovini, qualifiée de très pieuse, s'est suicidé le 15 mars 2025 à l'aide de médicaments, à 85 ans, l ui qui avait baptisé l'enfant.
Laissant derrière lui une lettre troublante, sa propre sœur accusant le "clan" d'être indirectement responsable de cet acte désespéré. Mais, tout en sachant qu'il était dépressif depuis sa mise à l'écart par sa hiérarchie suite à une violente une altercation avec le grand-père (Claude Gilliot avait donné une photo des parents d'Émile à Paris Match sans son consentement) et qu'il ne supportait plus la situation, le monde médiatique ne pouvait d'empêcher de penser que si le prêtre en était arrivé là, c'est qu'il "savait quelque chose" ou "n'en pouvait plus de devoir garder pour lui le secret de la confession." Les Vedovini étant les seuls à fréquenter la chapelle du Haut-vernet, qu'ils avaient presque "privatisée".
Or BFM TV nous apprend que le lundi 1 er avril, le procureur de la République d’Aix-en-Provence a déclaré au sujet de ce suicide que "rien ne vient justifier une enquête." Lors de la conférence de fin de garde à vue des grands-parents, d'un oncle et d'une tante d'Émile, le matin du 27 mars, il avait déjà affirmé "ne pas faire de lien entre un prêtre et cette affaire."
Pourtant, comme nous vous le rapportions, le prêtre Claude Gilliot avait admis avoir des soupçons sur l'implication de ce dernier au journaliste Ronan Folgoas, grand reporter Police-Justice au Parisien. Il semblerait qu'un très grand nombre de nos confrères, y compris au sein de notre rédaction, ne jure que par la thèse de la culpabilité de Philippe Vedovini, cet ostéopathe de 59 ans décrit comme violent, ayant déjà frappé ses enfants (c e qu'ont confirmé des écoutes téléphoniques) et mis en cause dans une ancienne affaire, celle de Riaumont.
Mais voilà. En l'absence de preuves fournies par les enquêteurs, nous sommes au point mort et force est de constater que nous ne pouvons que supputer. Nous avons pu joindre mercredi matin maître Randall Schwerdorffer, célèbre avocat pénaliste qui avait assuré la défense de Jonathann Daval . Celui-ci nous a révélé que "95 % des journalistes que j'ai rencontrés adhèrent à la thèse de la culpabilité du grand-père." Lui-même n'est sûr de rien.
Cependant, pour maître Schwerdorffer, "si les enquêteurs ont attendu 20 mois pour débuter les gardes à vue, c'est qu'ils avaient quelque chose, des preuves, des indices. Ou alors, en y mettant quatre personnes en même temps, ce qui est très dur à vivre pour chacune d'entre elles, étant placées dans des pièces séparées, c'est qu'ils comptaient obtenir des aveux." Il poursuit : "Les gendarmes n'auraient sinon jamais pris ce 'risque', celui de détruire une famille, une réputation". Surtout dans un si petit village.
Mais cette garde à vue avait-elle pour but de faire avouer un meurtre ou un accident ? Bien que le procureur d'Aix-en-Provence ait parlé de "l'intervention d'un tiers", "d'un corps déplacé, "d'un traumatisme facial important" et que les enquêteurs écartent pour le moment la possibilité d'un accident, ce n'est pas le cas de tout le monde.
Maître Schwerdorffer, à nouveau : "S'il y a eu crime, comment le prouver scientifiquement avec si peu d'ossements ayant séjourné dehors, exposés aux intempéries : par arme blanche ou arme à feu, c'est presque impossible. Des sources très compétentes suivant l'enquête de très près m'ont affirmé qu'un accident était tout à fait possible et que cette thèse ne pouvait être mise de côté : chute, coup de sabot..." Rappelons que peu avant sa disparition, Émile était aux côtés de son grand-père qui érigeait une clôture dans un champ pour y mettre ses chevaux. Mais là encore, ne jurons de rien.