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C’est un procès sans précédent qui s’est ouvert lundi 24 février à Vannes, dans le Morbihan. Celui de Joël Le Scouarnec, 74 ans, poursuivi pour viols et agressions sexuelles aggravées sur près de 300 patients, dont 285 avaient moins de 20 et 256 moins de 15 ans. Des actes que l'homme avait consignés dans des "carnets noirs", qui ont permis aux enquêteurs de plonger dans le mode opératoire du criminel présummé.
En mai 2017, l’homme fait l’objet d’une plainte pour exhibition devant une jeune fille de 6 ans. Les enquêteurs perquisitionnent alors son domicile, à Jonzac, en Charente-Maritime, où ils saisissent des fichiers informatiques décrivant des centaines de viols et d'agressions sexuelles et près de 300.000 photos et vidéos pédopornographiques.
Les autorités découvrent également les journaux intimes de Joël Le Scouarnec, datés de 1990 à 1993, puis de 1996 à 2017. Plus de 1.656 pages tout au long desquelles l’homme raconte des attouchements ou pénétrations sexuelles commis quasi quotidiennement lors de consultations ou d'interventions dans les hôpitaux et cliniques où il exerçait.
Ses récits indiquaient également le nom, l’âge et l’adresse des victimes. Ce qui a permis aux enquêteurs d’établir un nombre de 312 victimes - des patients âgés en moyenne de 11 ans au moment des faits - et de retrouver leur trace.
Le chirurgien évoque page après page et dans le détail ses déviances, allant de la pédophilie à la zoophilie et à la scatophilie. "J’ai enfoncé mon doigt dans sa vulve humide de pipi", "j’ai branlé sa bite pendant son sommeil", "j’ai mis mon doigt dans son anus"...
D'après La Dépêche, Joël Le Scouarnec a ainsi résumé son parcours dans l'un de ses carnets :
"Tout en fumant ma cigarette du matin, j’ai réfléchi au fait que je suis un grand pervers. Je suis à la fois exhibitionniste […] voyeur, sadique, masochiste, scatologique, fétichiste […], pédophile. Et j’en suis très heureux."
Joël Le Scouarnec a reconnu être l'auteur de ces carnets noirs. "Si c'est écrit, c'est que vraisemblablement ça a dû arriver", a-t-il dit. Pourtant, l'ancien chirurgien a dans le même temps assuré que certains termes relevaient plus du fantasme que de la réalité. Il a expliqué avoir donné une connotation sexuelle à de classiques consultations médicales.
Devant la cour criminelle départementale du Morbihan, Me Maxime Tessier, avocat de Joël Le Scouarnec a affirmé que son client “se reconnaît responsable d’une très grande majorité des faits”. Il s’est exprimé à l’issue des constitutions des parties civiles, dont celles contestées du Conseil national de l’Ordre des médecins et du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Morbihan. “En aucun cas, Monsieur Le Scouarnec ne cherche à se défausser de ses responsabilités derrière des ordres”, a-t-il ajouté. Le procès doit durer quatre mois.