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Mort de Lola: quelle peine encourt Dahbia B., la meurtrière présumée©Marechal Aurore/ABACAabacapress
La date du procès de Dahbia B., la meurtrière présumée de Lola, a été dévoilée. Voici tout ce qu'il faut savoir.

C’est une affaire qui avait secoué la France entière. Deux ans et demi après le décès de la jeune Lola, ce drame suscite encore l’émoi et la tristesse à travers tout le pays. Les faits remontent au 14 octobre 2022.

Ce jour-là, le père de Lola, âgée de 12 ans, s’inquiète de ne pas voir sa fille rentrer du collège. Alors gardien d’immeuble, l’homme a accès aux caméras de sécurité et décide de les étudier. Il observe sa fille rentrer dans son bâtiment accompagné d’une femme. Après quelques heures, celle-ci ressort de l’immeuble sans Lola, mais avec d’importants bagages.

Dahbia B., principale suspecte dans l'affaire

Plus tard dans la soirée, un sans-abri signale la présence d’une malle dans la cour intérieure de la résidence. La police se rend sur place et découvre avec horreur le corps de Lola à l’intérieur. Rapidement, la principale suspecte est retrouvée, il s’agit de Dahbia B. qui est alors interpellée et interrogée par les enquêteurs.

Au cours de cette garde à vue, la femme avait reconnu le crime et raconté avoir "imposé [Lola] de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait dissimulé le corps dans la caisse", comme le révélait à l’époque le communiqué de la procureure de Paris.

Ce que révélait l’expertise psychiatrique de Dahbia B.

Une expertise psychiatrique avait par la suite été menée sur Dahbia B. dans le but de déterminer si celle-ci était apte à répondre de ses actes devant une juridiction. Les deux experts missionnés par la juge d’instruction avaient alors conclu qu’elle n’était pas atteinte d’un trouble psychiatrique au moment des faits, ouvrant la porte à son procès en cours d’assises.

Comme le rapportait alors BFMTV, ces derniers avaient expliqué que les faits n’étaient pas à mettre sur le compte d’une "maladie psychiatrique aliénante", mais plutôt sur le compte de la "personnalité" de la femme. Ils qualifiaient ainsi sa personnalité de "pathologique sévère" et traversée par "une dangerosité criminologique élevée".

À l’époque, Dahbia B. était incapable d’expliquer la raison de ces agissements. "Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit 'zéro' et 'un' sur ses pieds au vernis rouge. J'ai laissé une goutte de sang. J'ai réalisé que j'avais tué quelqu'un (...) Je n'avais pas de but en faisant ça... A posteriori, j'ai compris que ça m'avait fait du bien", avait-elle déclaré aux professionnels selon nos confrères.

La date du procès de Dahbia B. dévoilée

La meurtrière présumée, toujours sous le coup de la présomption d’innocence, est donc en attente d’un procès pour "le meurtre d’une mineure de 15 ans accompagné ou précédé d’un viol, de torture ou d’actes de barbarie ainsi que pour viol commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie", comme le révélait le parquet de Paris en novembre 2024.

Selon les informations obtenues par l’AFP d’une source proche de l’enquête, ce procès se tiendra du 20 au 24 octobre 2025. Pour les faits qui lui sont reprochés, Dahbia B. risque une lourde peine. Comme l’a relevé Femme Actuelle, le code pénal prévoit que "le meurtre qui précède, accompagne ou suit un autre crime est puni de la réclusion criminelle à perpétuité".