
Alors que le mois d’avril s’achève sur un temps sec et chaud, la France s’apprête à vivre une journée du 1er mai particulièrement chaude. Plusieurs départements devraient franchir la barre des 27 °C....
Et si, vu le contexte actuel de hausse des prix continue, auquel s'ajoute la guerre commerciale imposée par Donald Trump, la France faisait ce que ses dirigeants avaient annoncé entre la pandémie de Covid-19 et le début de la guerre en Ukraine : relocaliser la production de certains produits et réduire l'imporation d'autres, en l'occurence pour ce qui est de notre sujet, les denrées alimentaires. Certes, certaines dont nous allons vous parler, épices, arachides, huiles ou fruits ne pourraient sans doute pas être cultivées sous nos latitudes. Mais il serait sage, sinon de s'en passer, d'en faire des raretés. Car de leur culture au bout du monde à leur exportation dans l'Hexagone, ces denrées prisées provoquent des ravages humains comme écologiques.
La volonté d'instaurer le commerce équitable dans nos échanges est-il une réalité ? Et celle de réduire notre empreinte carbone ? Il semblerait que non, d'après une étude de 52 pages publiée le 17 avril par la coopérative Le BASIC, "spécialisée dans l’analyse des impacts des modes de production et de consommation sur la société et l’environnement, en particulier dans l’alimentation et l’agriculture." Commandée par Greenpeace et Max Havelaar France ainsi que l'Institut Veblen, elle dresse un constat accablant dès son introduction :
"L’empreinte écologique des importations françaises est considérable : filières gourmandes en eau, déforestation liée à l’extension des terres agricoles, pollution des eaux, émissions de gaz à effet de serre… Ces filières d’importation sont également souvent associées à des violations des droits fondamentaux des travailleurs, à l’accaparement de terres, et à des conditions de travail qui restent préoccupantes : travail des enfants, travail forcé et salaires ou revenus insuffisants sont des réalités encore trop fréquentes."
Le rapport poursuit : "Les chiffres sont alarmants : les travailleurs et les agriculteurs de six filières (agricoles, ndlr) perçoivent moins de 60 % d’un revenu vital, et des milliers d’hectares de forêts sont sacrifiés chaque année pour répondre à la demande française." La mondialisation heureuse, telle que la souhaite Emmanuel Macron, ce n'est pas pour tout de suite. C'est dans doute pour cette raison et face à la fronde de nos agriculteurs que notre président avait fait machine arrière sur les accords de libre échange du Mercosur, quand même validés par Bruxelles sous l'impulsion d'Ursula Von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne. Car ce que veulent les consommateurs, ce sont des prix bas. Peu importe le coût humain et écologique tant que cela se passe à l'autre bout du monde. Les Français aussi ont une responsabilité, à vouloir manger tout et n'importe quoi tout au long de l'année en dépit des saisons.
Aussi, Greenpeace, Max Havelaar France et l'Institut Veblen demandent "décideurs" :
Retrouvez dans notre diaporama ci-dessous les produits importés par la France ayant le plus d'impact sur les problèmes soulevés (pollution de l'eau, émissions de CO2, déforestation, travail des enfants...). Cet impact a été calculé par l'étude sur une échelle de 1 (le plus faible) à 21 (le plus important) en fonction de tous ces critères.