Faits divers
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abacapressL'affaire Daval n'est pas encore terminée : Jonathann Daval est de nouveau poursuivi. Alors que son procès en appel devait se tenir ce 14 mars, il est finalement reporté au 11 avril. Le point sur cette nouvelle audience et pourquoi elle a été reportée.
L’affaire Daval aurait dû se clôturer à une date bien cynique : le 14 février dernier, jour des amoureux, devant la chambre des appels correctionnels statuant sur intérêts civils à Besançon. Au final, l’audience concernant le meurtre d’Alexia par son époux Jonathann Daval devait avoir lieu le 14 mars, mais est finalement repoussée au 11 avril. Une ultime fois, les magistrats analyseront le féminicide de cette employée de banque de 29 ans, dont la dépouille brutalisée avait été retrouvée le 30 octobre 2017, dans un bois en Haute-Saône.
C’est le domicile conjugal, à Gray (Haute-Saône), qui fut le théâtre du crime. Jonathann Daval y frappe et étrangle à mort son épouse. Ce meurtre, il ne le reconnaîtra que le 7 décembre 2018. L’informaticien écope alors d’une peine de 25 ans de réclusion, prononcée à Vesoul le 21 novembre 2020.
Un procès pour dénonciation calmonieuse
Outre l’horreur de ce drame, l’affaire Daval a été marquée par des mensonges en série, proférés par l’accusé pour s’écarter de ses responsabilités. C’est d’ailleurs tout l’objet de cette dernière audience, puisque Jonathann est poursuivi par sa belle-famille pour dénonciation calomnieuse. En effet, le criminel était revenu sur ses premiers aveux, en accusant son beau-frère Grégory d’avoir commis l’impardonnable, affirmant que les parents et la sœur d’Alexia avaient gardé le silence, en toute connaissance de cause.
La famille a fait appel
En dépit des conséquences dramatiques pour la famille, mais aussi du caractère absurde de ses propos, cette version des faits a été soutenue pendant 6 mois par Jonathann. Pour Jean-Pierre et Isabelle Fouillot (les parents d’Alexia), ainsi que pour Stéphanie (leur fille) et son mari Grégory Gray, ces accusations sont hautement préjudiciables. En conséquence, leurs avocats, Mes Gilles-Jean et Jean-Hubert Portejoie, avaient déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre Jonathann Daval. Toutefois, celui-ci a été relaxé le 24 mai 2024 par le tribunal correctionnel de Besançon, qui a estimé que ses accusations ne présentaient pas le “caractère spontané exigé par la loi”. La famille a néanmoins décidé de faire appel de cette décision “sur intérêts civils”.
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La date encore repoussée
Le procès en appel de Jonathann Daval pour dénonciation calomnieuse a été reporté. Initialement prévue ce vendredi 14 mars 2025 devant la cour d’appel de Besançon (Doubs), l’audience se tiendra finalement le 11 avril. Ce report a été demandé par l’ex-belle-famille de Jonathann Daval, en raison d’une « modification de conclusions », selon l’Agence France-Presse. La famille réclame 60 000 euros de dommages et intérêts, dont 30 000 pour Grégory Gray et 10 000 pour les trois autres parties civiles. Ils considèrent avoir eu un préjudice moral important, bien que la justice n'ait pas reconnu d'infraction pénale.
Alexia Fouillot, l’histoire d’un féminicide
Si ce procès est en voie de conclure, il est toutefois l’occasion de rappeler que les féminicides (meurtre de femmes ou filles en raison de leur genre), eux, ne s’arrêtent pas. A ce jour, en France, depuis le début de l’année 2025, on compte d’ores et déjà 26 femmes tuées en raison de leur genre, comme le souligne le collectif féministe “Nous toutes”.
