Comment entretenir son jardin au printemps ? Les bons gestes après l'hiver

Avis aux amateurs jardiniers (et aux professionnels), le beau temps printanier et ses températures douces devraient durer une bonne partie du mois d’avril. Un cocktail propice pour redonner un coup de frais à votre jardin. En effet, le printemps est l’époque de l’année idéale pour faire de nouvelles plantations. Et peu importe votre région, on attend généralement la fin des gelées pour planter les plantes frileuses. 

“Pour le travail du sol, on attend qu’il ne gèle plus. Déjà, parce que c'est plus facile à travailler, mais aussi parce que si on souhaite ajouter des amendements organiques comme du compost ou du fumier, ça se mélangera mieux avec la terre” nous explique Faustine Tesniere, cheffe de Produit Marché aux Fleurs chez Gamm vert. “C'est aussi le bon moment pour aérer un petit peu la terre”, poursuit-elle. 

Soigner les plantes existantes

En mars et avril, c'est la période idéale pour semer en pleine terre des fleurs annuelles telles que les cosmos, les zinnias, le muflier ou le pavot de Californie. Vous pouvez également planter de nouvelles plantes en pot ou en jardinière et rempoter celles qui en ont besoin. 

Il ne faut pas oublier de prendre soin des plantes existantes. Commencez par retirer les protections hivernales si nécessaire puis taillez les arbustes à floraison printanière et les vivaces fanées afin de favoriser une éventuelle nouvelle floraison. N'intervenez pas sur les feuilles, mais uniquement sur les fleurs fanées. “On conseille toujours de faire une taille à l'automne ou au printemps”, précise Faustine Tesniere.

Les semis du printemps 

“Si le consommateur veut planter quelque chose qui refleurit tous les ans et qui ne demande pas beaucoup d'entretien, on préconise de planter des vivaces”, conseille l’experte.

“Tout dépend de l'exposition du jardin. Il faut toujours tenir compte des besoins de la plante, en termes d'ensoleillement notamment. Dans ce qui va fleurir le plus tôt dans la saison, il y a les plantes bisannuelles, qui vont fleurir au début du printemps puis à nouveau à l'automne. Je pense par exemple à la pensée ou viola cornuta. Il y a également la primevère”, poursuit-elle.

Si vous appréciez les plantes à bulbes, c'est le moment de planter ceux à floraison estivale et automnale, tels que les glaïeuls, les dahlias, les renoncules ou encore le lys.

Pour un jardin coloré, optez pour les géraniums. “Le géranium est une plante très versatile parce qu'elle peut vivre en pot, en suspension, en jardinière. Elle est donc également adaptée pour les balcons”. Même chose pour les dipladénias et leurs tons rouges, roses et orangées. Autres conseils parmi les plantes très florifères : la gaura et le pétunia.  

C’est aussi le moment de préparer vos semis pour le potager. Pour ce faire, commencez par retourner la terre, puis effectuez du fraisage, du bêchage, et procédez à vos premiers semis au potager. “À partir du mois de mars, vous pouvez planter tout ce qui est fraisier mais aussi des salades. Pour le reste, il faudra attendre que les risques de gelée soient passés. On recommande en général d'attendre le mois de mai pour planter le reste du potager, notamment les tomates, les courgettes et les poivrons”.

Enfin, c’est le mois parfait pour semer votre gazon car au printemps la terre est humide et se réchauffe. Cependant, il ne faut pas qu’il ait plu depuis plusieurs jours sinon la terre sera collante et rendra le travail plus difficile. De plus, s’il fait trop chaud vous risquez de vous retrouver avec plus de mauvaises herbes que de gazon. Pour s’en prémunir, Faustine Tesniere recommande “de les retirer le plus tôt possible dans la saison avant que la racine soit trop grande, juste mécaniquement, à la main ou avec un petit instrument qui permet d'arracher la mode bien avec toute sa racine”. 

Anticiper l’été 

“La prochaine grande étape, c'est début mai. On peut planter tout le reste du potager mais aussi toutes les annuelles fleuries qui sont un petit peu plus frileuses. Je pense aux dipladénias ou aux géraniums, par exemple”, précise Faustine Tesniere. 

Dans tous les cas, l’arrosage est très important. Pour les plantations effectuées au printemps, il est essentiel de les arroser en soirée ou tôt le matin. N'oubliez pas d'arroser toutes les plantations de moins d'un an tous les deux à trois jours, selon la capacité de rétention d'eau de votre sol. Et pour ne pas vous retrouver coincé sur l’arrosage de vos végétaux cet été en cas de restriction d’eau ? Pensez à installer un récupérateur d’eau de pluie dans votre jardin. 

“Pour l’entretien, l’arrosoir est nécessaire mais c’est aussi le moment de mettre en place un système avec un récupérateur d'eau et pourquoi pas un arrosage automatique pour les mois les plus chauds”. 

Plusieurs solutions existent également pour limiter les besoins en eau.”Ce que je conseillerais, c'est d’ajouter du paillage à votre massif ou votre potager. Cela permet de faire une couche qui maintient l'humidité au niveau du sol”, nous conseille l’experte. 

Quelles tendances en 2025 ? 

La grande tendance du moment consiste à mélanger fleurs et autoproduction. “L’idée c’est de ne plus forcément avoir son potager séparé du reste du jardin, mais avoir des fleurs au potager ou d’aller planter un plant de tomate au milieu d'un massif par exemple”. 

L'idée est également de favoriser une biodiversité essentielle, notamment dans le cadre de l'autoproduction. “Par exemple, votre pied de tomate sera entouré de fleurs qui attireront les abeilles et autres pollinisateurs, ce qui favorisera la production de fruits. L'idée, c'est de venir rajouter un petit peu de biodiversité, du beau pour l'œil et du bon pour l’assiette”, conclut la spécialiste.