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Jeune étudiante de 19 ans, qui aurait eu 20 ans le 10 octobre, Philippine a eu le malheur de croiser la route de Taha O. Son corps a été retrouvé le 21 septembre dernier à moitié enterré dans le bois de Boulogne, pas bien loin de son université de Paris-Dauphine.
Ce Marocain de 22 ans, en situation irrégulière et sous le coup d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français), n'aurait pourtant jamais dû se trouver en France. Car outre le cafouillage de la justice et les problèmes administratifs qui ont empêché son expulsion vers son pays d'origine, il avait déjà frappé une première fois.
Taha O. avait commis un viol sauvage avant le meurtre de Philippine
Le 31 août 2019, alors âgé de seulement 17 ans, il s'en était pris à une étudiante en communication de 22 ans, au abords de la forêt de Taverny dans le Val-d'Oise. Et l'avait violée. Condamné en 2021 à 7 ans de prison car mineur, il en était légalement sorti au bout de 5, avec le résultat qu'on connait.
Interrogé par RMC, le commissaire Philippe Lauze, chargé de l'enquête à l'époque : "e n 2019, je suis directeur départemental de la sécurité publique du Val-d'Oise. J'apprends par mes collaborateurs qu'on a un viol qui a été commis à Taverny et qu'on a un violeur qui est dans la nature."
Le récit qui suit est glaçant. Lors d'une simple promenade, l'étudiante est agressé par Taha O., qui exige une relation sexuelle. Face à son refus, "il la menace de mort, il lui colle un bout de bois au niveau de la gorge et il lui dit 'si tu fais pas ce que je te dis, je vais te tuer'", rapporte Michel Mary, chroniqueur judiciaire et ancien journaliste au Nouveau Détective au micro de RMC.
Malheureusement, Taha O. parvient à ses fins. L'étudiante, qui se voit ensuite mourir, a alors un réflexe extraodrinaire : "elle l'a pris dans ses bras alors qu'elle venait d'être violée, en lui disant qu'éventuellement ils pourraient se revoir, en lui faisant croire que finalement elle le trouvait plutôt sympathique", poursuit Michel Mary.
Le violeur se calme, demande à la jeune fille son numéro de portable, ce qu'elle accepte, imaginant que cela pourrait servir à la police pour le géolocaliser. Saine et sauve, et va porter plainte.
Philippe Lauze se souvient : "je rencontre cette victime, je reste un moment avec elle, parce qu'on avait été tous, j'étais très impressionné, comme tous les enquêteurs, du courage, de la lucidité, du sang-froid, de la résilience dont elle avait fait preuve. Et malgré la peur, la sidération, elle a réussi à nous donner des éléments importants sur la description physique de l'individu, sur le mode opératoire."
Deux jours plus tard, c'est un Taha O. confiant qui contacte sa victime. Il sera rapidement interpellé.