Partager :

"De rockstar à tueur : le cas Cantat" : un ex-membre de Noir Désir réagit au documentaire©AV Press/ABACAabacapress
Le 27 mars 2025, Netflix dévoilait son nouveau documentaire consacré au meurtre de Marie Trintignant par son compagnon de l'époque, le chanteur Bertrand Cantat. Un ex-membre de son groupe Noir Désir est sorti du silence.

Le documentaire de Netflix fait toujours autant de bruit. Le 27 mars 2025, la plateforme de vidéo dévoilait son nouveau documentaire sur le meurtre de Marie Trintignant intitulé "De rockstar à tueur : le cas Cantat".

Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, dans sa chambre d'hôtel à Vilnius en Lituanie, l'actrice Marie Trintignant est victime des coups de son compagnon de l'époque, le leader de Noir Désir, Bertrand Cantat. Admise aux urgences dans un coma profond, elle est rapidement rapatriée en France en état de mort cérébrale. Le 1er août, la fille de Nadine Trintignant décède des suites d'un œdème cérébral en lien avec les coups dont elle a été victime. Bertrand Cantat, dont les avocats avaient tenté de plaider dans un premier temps le crime passionnel, a été condamné à huit ans de prison pour "meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée". 

Krisztina Rády en pleine détresse : ce message laissé à ses parents

Dans ce documentaire de trois épisodes, plusieurs nouveaux éléments ont été mis en lumière, dont l'omerta qui entourait la mort de Marie Trintignant et le suicide de l'autre compagne du chanteur Krisztina Rády. La jeune femme, qui était la mère des deux enfants de Bertrand Cantat, avait fait des déclarations marquantes à ses parents. "Des choses terribles se sont passées. Bertrand est fou", avait-elle déclaré dans un message téléphonique dévoilé et d'ajouter : "Hier, j’ai failli y laisser une dent. Il m’a balancé mon téléphone, mes lunettes. Il m’a jeté quelque chose de telle façon que mon coude est totalement tuméfié et, malheureusement, un cartilage s’est même cassé".

Quelque temps plus tôt, la femme du chanteur avait fait constater ses blessures aux urgences. Le rapport indiquait alors qu'il y avait eu un "décollement du cuir chevelu, des bleus et des hématomes", apprend-on dans le documentaire. Elle aurait refusé de porter plainte afin de protéger ses deux enfants.

Une "décision collective" pour protéger Bertrand Cantat ?

Dans le documentaire "De rockstar à tueur : le cas Cantat", la journaliste Anne-Sophie Jahn révèle qu'elle avait tenté d'enquêter sur cette omerta. Elle affirme même qu'elle a rencontré un membre du groupe Noir Désir et que ce dernier, sous couvert d'anonymat, lui aurait déclaré que l'entourage protégeait Bertrand Cantat.

"Il me demande d’arrêter l’enregistrement. Et là, il me dit : ‘Évidemment Bertrand Cantat a été violent avec Krisztina Rady avant la mort de Marie Trintignant’. Il me cite même deux noms de femmes, deux de ses petites amies qui auraient été battues avant Krisztina. L’une en 1989, il a essayé de l’étrangler, elle est partie", a déclaré la journaliste. Aussi, lors de son procès, "il y a eu une décision collective de la part du groupe et de Krisztina de mentir, de couvrir les actes de Bertrand Cantat", poursuit-elle.

Meurtre de Marie Trintignant : un ex-membre de Noir Désir sort du silence

22 ans après le meurtre de Marie Trintignant, un ex-membre du groupe Noir Désir a décidé de prendre la parole sur la toile. Le documentaire faisant beaucoup de bruit, le guitariste Serge Teyssot-Gay a alors déclaré sur ses réseaux sociaux : "Puisqu’on me re-re-somme de m’exprimer, voilà un de mes posts de 2017. Qui reprend un communiqué de 2010. Et donc ça fait 15 ans", a-t-il écrit en joignant une ancienne publication sur le sujet.

Dans un communiqué rédigé en 2010, le musicien avait fait savoir qu'il quittait le groupe à la suite de "désaccords émotionnels, humains, et musicaux avec Bertrand Cantat. Ces divergences étaient rajoutées au sentiment d’indécence qui caractérise la situation du groupe depuis plusieurs années".