Femme se disant séquestrée en Moselle : pourquoi le mari a été relâché ?Imago/ABACAabacapress
Lundi 7 août 2023, une femme de 53 ans a été retrouvée à Forbach en Moselle. Elle affirme avoir été séquestrée et torturée par son mari depuis 2011. Ce dernier, placé en garde à vue, a donné sa version des faits.

Ce lundi 7 août 2023, d’une femme de 53 ans à Forbach en Moselle, a été retrouvée chez elle : crâne rasée et à demi nue, revient le journal Le Midi-Libre. Elle affirme avoir été séquestrée et torturée par son mari depuis 2011. Ce dernier, placé en garde à vue le 7 août, vient d'être relâché. Il révèle sa version des faits.

Lui dément toute violence. Sa femme a pourtant été retrouvée au domicile conjugal en Moselle. A la suite de son audition auprès des enquêteurs une enquête pour viol, séquestration et acte de torture est en cours. Le suspect nie tous les sévices qui l'accablent. 

Maladie auto-immune et rhumatisme

Selon l'homme de 55 ans, il n'a pas été question de violences, ni de séquestration. Il a, au contraire soutenu aux enquêteurs que son épouse souffrait d'une maladie auto-immune incombant d'importants rhumatismes et l'empêchant de se déplacer, rapporte France Info.

Toujours selon sa version, c'est pour cette raison, qu'il aurait préféré s'occuper d'elle lui-même, en pratiquant l'automédication. Sa situation administrative ainsi que celle de sa femme d'origine allemande n 'aurait pas permis de suivre un parcours médical classique et encadré. 

"Une démarche de prudence s'impose"

Lors d'une conférence de presse tenue lundi soir, le procureur de la République de Sarreguemines Olivier Glady a rappelé qu'une "démarche de prudence s'impose pour qu'au-delà d'apparences effarantes, on ne se laisse pas mystifier par l'apparence des choses".

Il avait alors émis l'hypothèse que le scénario le plus envisageable pour le moment soit "éloigné a priori d'une déclinaison de Barbe bleue". Olivier Glady a par ailleurs déclaré que, sur les lieux où se seraient déroulés les faits présumés, aucun "banc de torture" ni "carnet" décrivant les sévices infligés par le mari, soupçonné de torture et de séquestration, n'avaient été trouvés.

Quant à la présence d'une cage grillagée au domicile des deux personnes citées dans l'affaire, elle s'expliquerait par la présence de neuf chats dans la maison. Pour le magistrat, "l'idée d'une cage enfermant la personne n'est pas une présentation exacte".

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