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Et si l’épineuse réforme des retraites reposait sur l’emploi des seniors ? Selon une étude de la chaire "Transition démographique, transition économique", rattachée à Sciences Po, augmenter l’âge légal de départ à la retraite ou la durée de cotisation n’est pas la meilleure solution pour combler le déficit du système de retraite. D’ailleurs, "ce débat "n'a pas lieu d'être", pour l’économiste Jean-Hervé Lorenzi et sa chaire.
Retraite : élever le taux d'emploi des seniors "de 10 points" serait suffisant
D’après les experts, le taux d’emploi des 55-64 ans est la clé pour "équilibrer les comptes". Il suffirait d’une hausse de 10 points d’ici 2032 (de 56% à 66%) pour parvenir à combler le déficit évalué à 5 milliards d'euros en 2032, ainsi que les 30 milliards réglés par l'État pour les régimes spéciaux et les retraites des fonctionnaires.
D'après leurs calculs, "l'équilibre pourrait être atteint" tout en conservant "les mesures d'âge actuelles". Soit un âge légal de départ à 62 ans et une durée de cotisation portée à 43 ans d'ici 2035. Le chômage serait ainsi réduit, grâce aux 325 000 emplois supplémentaires rendus possible en "doublant les dépenses de formation professionnelle" pour cette tranche d'âge.
Il faudrait en revanche également encourager 500 000 seniors à reporter leur départ en retraite, en leur offrant la possibilité de doubler leur surcote. Elle passerait de 1,25% à 2,5% par trimestre au-delà d'une carrière complète, "tout en maintenant le système de décote actuel" qui est de 1,25% par trimestre manquant.