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A quel âge faut-il ouvrir son Plan d'Épargne Retraite (PER) ? Le seul nom du produit semble d’ores et déjà en dire long : il offre - théoriquement, à tout le moins - la possibilité de préparer son départ à la retraite en amont. Et la plupart du temps, il s’avère pertinent de lisser autant que faire se peut l’effort d’épargne dans le temps. La stratégie la plus efficace, affirme Mieux Vivre Votre Argent, consiste d’ailleurs à ouvrir un plan dès le début de la carrière. Y verser un peu d’argent - même des sommes modestes, insistent nos confrères - dès le point d’entrée dans la vie active permet une constitution de capital considérablement moins douloureuse. L’effort est, de facto, moins important.
C’est d’autant plus vrai que le PER peut se montrer pertinent à tous les âges. Il l’est de fait plus quand le niveau d’imposition est plus élevé ; ce qui correspond généralement à un parcours professionnel plus avancé. Puisqu’il est possible de défiscaliser les sommes versées dans la limite d’un certain plafond, les tranches marginales d’imposition en tirent le plus gros avantage. Pour les autres, l’économie est moins importante… mais pas inintéressante.
Faut-il nécessairement ouvrir son PER tôt ou peut-on l’ouvrir tardivement ?
Autre argument en faveur d’une ouverture précoce du Plan d’Epargne Retraite : il est possible de débloquer l’épargne en cas d’accident de la vie ou pour faciliter l’achat de sa résidence principale. Cette souplesse permet donc d’aviser en cas de nécessité.
Pour autant, il importe de rappeler que la loi PACTE n’a pas prévu de restriction d’âge relative à l’ouverture d’un PER. Théoriquement, cela signifie donc que n’importe qui - y compris un mineur ! - peut donc souscrire un contrat. Dès lors… cela vaut également pour les retraités. Et souvent, c’est même une bonne idée. Explications.
PER : pourquoi devriez-vous l’ouvrir une fois à la retraite
L’ouverture d’un Plan d'Épargne Retraite une fois passée la cessation d’activité constitue un moyen efficace pour défiscaliser tout ou partie des revenus complémentaires que d’aucuns peuvent en effet toucher. C’est particulièrement efficace quand ceux-ci sont lourdement imposés, rapporte Capital.
L’exemple le plus connu en la matière est celui du cumul emploi-retraite : le salaire perçu par un retraité décidant d’exercer à nouveau un métier engendre une imposition potentiellement assez importante… d’autant plus qu’il s’agit d’une ressource soumise à la CSG. En plaçant l’intégralité des sommes sur un PER, il est possible de mieux contrôler la sortie et donc de payer moins d’impôts.
Les désavantages du PER
Pour autant, le PER est loin d’être un produit d’épargne parfait. Comme l’expliquait l’avocat Thomas Carbonnier dans nos colonnes, il présente un certain nombre de défauts.
"Le PER est pensé sur toute une vie active. Dès lors, je ne vois pas comment un tel placement pourrait être adapté. Dans trente ans, la vie de quiconque aura souscrit un PER aura mécaniquement changé. Il aura peut-être eu besoin de casser la tirelire à la suite de bouleversements inattendus, comme la naissance d’un enfant ou un changement de statut marital, par exemple. Parce que tout ceci est très difficile à prévoir, il ne me semble pas pertinent de bloquer son épargne aussi longtemps", affirmait en effet l’associé du cabinet Equity Avocats.
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