Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
Ce mardi 31 janvier, près de 500 000 personnes défilaient dans la rue contre la réforme des retraites, d’après les chiffres des syndicalistes. La grève interprofessionnelle qui se tenait en parallèle a également paralysé de nombreux secteurs. La veille, soit le lundi 30 janvier, le texte de la réforme faisait son entrée en commission des Affaires Sociales à l’Assemblée nationale, comme le rapporte BFMTV. Les députés ont jusqu’à ce mercredi soir, le 1 er février, pour discuter des innombrables amendements déposés.
Le travail est de taille et il est d’ores et déjà certains que tous les amendements ne pourront être soumis au vote, ni même au débat : on en compte près de 7 000 déposés, dont environ 6 000 par la Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale.A partir de lundi prochain, le texte poursuivra sa route pour être cette fois-ci discuté par l’ensemble des parlementaires dans l’hémicycle.
Réforme des retraites : les mouvements contestataires se poursuivent
Entre-temps, la colère des Français ralliés derrière l’étendard syndicaliste continuera très probablement de gronder dans les rues.Suite à la grève du 31 janvier, de nouvelles mesures de mobilisation ont d’ores et déjà été annoncées par les unions syndicales. En effet, mardi 7 février et samedi 11 février verront de nouveau un mouvement de grève interprofessionnel.
Alors que l’Opinion exprime son désaccord concernant le fameux texte,celui-ci subit de timides changements sous forme de quelques amendements adoptés. En ce début de semaine, c’est l’index senior qui était au programme.
A l’heure actuelle,les discussions portant sur ce fameux index sont quasiment finalisée.
Index Senior : l’emploi des seniors, une soi-disant priorité de la réforme
L’index seniors consiste àobliger les entreprises à déclarer le nombre de seniors qu’ils emploient. Cette obligation s’appliquera dès 2023 pour les entreprises de plus de 1 000 salariés et à partir de 2024 pour celles employant plus de 300 personnes, comme le rapporte 20 minutes.
Des sanctions sont prévues en cas de non-publication, mais aucune contrainte en ce qui concerne le taux de salariés seniors ou encore leur nombre n’a été mis sur le tapis. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé : au final, le texte n’a été que très peu modifié, mais plusieurs amendements de l’opposition avaient pour ambition de rendre cet article d’avantage coercitif.
En effet,de nombreux députés déplorent l’inutilité de la forme qu’a prise cette mesure, largement insuffisante aux yeux de certains.
Index Senior : une "coquille vide" à peine dotée de symbolique
En effet,le député NUPES Sébastien Peytavie a qualifié cette mesure de "coquille vide", un avis qui semble représentatif de celui de la plupart des membres de l’opposition. La première Ministre Elisabeth Borne justifie le bien-fondé de cet article par le fait qu’il permettrait de "valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises".
Une démarche qui relève surtout du symbolisme donc, compte tenu du fait que le pourcentage du taux d’emploi de seniors dans une entreprise ne peut pas être véritablement représentatif de la discrimination ou non des seniors dans la dite entreprise. En effet, tout dépend notamment du nombre de candidatures de seniors reçues et de la manière dont elles sont traitées.