
Quatre mois après le verdict du procès des viols de Mazan, l’ancienne maison de Dominique et Gisèle Pelicot laisse une cicatrice dans le cœur des habitants due ce village du Vaucluse.
Chaque année, des centaines de milliers de retraités passent à côté d’une somme à laquelle ils ont pourtant droit. Selon une étude publiée par la Caisse des Dépôts en mars 2025, 437 000 anciens contractuels de la fonction publique n'ont toujours pas réclamé leur pension complémentaire de l'Ircantec (Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires). Cet oubli concerne près de 27,5% des affiliés à l’Ircantec, nés entre 1949 et 1954.
Contrairement aux régimes classiques de retraite, cette pension concerne des périodes de cotisation souvent courtes, en moyenne cinq ans, ce qui explique en partie cet oubli. En effet, beaucoup de ces anciens contractuels ont ensuite basculé vers d'autres régimes, comme l'Agirc-Arrco (complémentaire des salariés du privé) ou la CNRACL (complémentaire des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers).
"Les gens oublient rarement de liquider leurs droits à la retraite dans les régimes où ils ont longtemps cotisé, mais pour des cotisations de courte durée, le souvenir peut s'estomper", explique Ronan Mahieu, directeur des études et des statistiques de la direction des politiques sociales de la Caisse des dépôts, dans les colonnes de Notre Temps.
Également, une part importante de ces cotisants étaient des travailleurs étrangers, retournés dans leur pays d'origine, ignorant qu'ils avaient acquis des droits en France.
Les pensions non réclamées s'élèvent en moyenne à 230 euros bruts par an, soit environ 20 euros par mois. Un montant qui peut sembler dérisoire, mais qui pourrait améliorer le quotidien de nombreux retraités, notamment en période d'inflation.
Cette situation est en partie due à la complexité des démarches administratives, qui peuvent décourager les retraités concernés. "Beaucoup estiment que les formalités ne valent pas la peine pour un montant aussi faible", analyse Ronan Mahieu pour Notre Temps.
Alors que 46,8 % des affiliés de la génération 1940 n'avaient pas réclamé leur pension complémentaire en 2024, ce chiffre chute à 26,1 % pour la génération 1954.
Ce progrès s'explique par la mise en place du droit à l'information à partir de la génération 1949, permettant aux assurés de recevoir des relevés de carrière et des estimations de pension. Début 2019, la demande unique de retraite en ligne a également été instaurée, permettant aux retraités de solliciter tous leurs droits en une seule démarche.
De plus, des campagnes d'information ciblées ont été menées par l'Union retraite, qui regroupe les organismes de retraite. Entre mars 2022 et janvier 2024, plus de 70 000 courriers de rappel ont été envoyés aux affiliés des générations 1945 à 1948, ce qui a engendré un taux de réclamation de 25,7 %, indique l'étude.
Si vous avez travaillé comme contractuel dans la fonction publique, même pour une courte durée, il est essentiel de vérifier si vous avez acquis des droits à l'Ircantec. Voici les démarches à suivre :