
Ce vendredi 14 mars, Météo France a placé 30 départements en vigilance pour neige-verglas dont 3 départements en alerte orange. Découvrez-les au sein de notre diaporama.
La Cour des comptes a rendu jeudi 20 février son diagnostic financier sur les retraites, ouvrant ainsi la voie à des négociations sur la réforme de 2023. L'occasion de faire un point sur la situation des retraités en France.
D’après les rapports de la Direction statistique de ministères sociaux (Drees) et du Conseil d’orientation des retraites (COR), le pays compte fin 2022 pas moins de 17 millions de retraités de droit direct des régimes français. Cela représente 175 000 personnes de plus par rapport à 2021. Par ailleurs, 4,4 millions de personnes bénéficient d’une pension de réversion, précise la Drees. Et pour 914 000 de ces bénéficiaires, cette pension de réversion constitue leur unique pension de retraite.
De même source, on apprend que la pension brute moyenne (hors pensions de réversion) des retraités résidant en France s’élève en 2022 à 1 626 euros brut (1 512 euros net). Mais de nombreuses disparités sont à noter.
Celle des femmes retraitées est inférieure de 38 % à celle des hommes (1 268 euros, contre 2 050 euros). Cet écart a toutefois tendance à se resserrer puisqu’il était de 50 % en 2004. “Cet écart reflète en partie les inégalités de parcours professionnels (écarts de salaires et de durées de carrières)”, souligne la Drees. En incluant l’éventuelle pension de réversion, qui concerne plus souvent les femmes, l’écart est de 26 % en 2022.
L'écart se creuse aussi d'un retraité à l'autre. La Drees note qu’en 2020, trois retraités sur dix percevaient une pension de droit direct inférieure à 1 000 euros bruts mensuels, alors que 8 % de retraités ont touché plus de 3 000 euros bruts par mois. Le régime d’affiliation joue également un rôle dans ces disparités. Les retraités affiliés à des régimes spéciaux, aux professions libérales ou à la fonction publique seraient plus avantagés.
De fin 2012 à fin 2022, le pouvoir d’achat de la plupart des assurés, résidant en France et ayant liquidé leur pension avant 2012, a connu une érosion : leur pension brute a diminué de 5,5 % en euros constants (corrigés de l’inflation). Mais si l’on tient compte des nouveaux entrants dans le système, aux pensions généralement plus élevées, le pouvoir d’achat global a légèrement augmenté (+ 0,8 % en dix ans).
En 2021, le niveau de vie médian des retraités vivant dans l’Hexagone dans un logement ordinaire (hors Ehpad) s’élevait à 1 970 euros par mois, soit 2,1 % de plus que l’ensemble de la population (1 930 euros), d’après la Drees. L’écart est plus important encore si l’on tient compte du fait que les retraités sont plus souvent propriétaires – et donc payent moins souvent un loyer. Selon les derniers chiffres disponibles (2019), avec l’effet logement, le niveau de vie médian des retraités était supérieur de 9,5 % à celui du reste de la population.