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Ils pourraient être nombreux, en 2022, à partir à la retraite. Et pour cause ! Chaque année, entre 600 000 et 700 000 individus liquident leurs droits d’après la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), comme a d’ores et déjà pu l’expliquer Planet. Dans les semaines et les mois à venir, ce nombre pourrait considérablement augmenter, du fait des récentes déclarations d’Emmanuel Macron, avant et après sa réélection à l’Elysée. Le président de la République s’est en effet engagé à réformer rapidement les retraites. Probablement trop vite pour certains, puisqu’il évoquait un report progressif de l’âge légal de départ à la retraite dès le début de l’année 2023. Il prévoit un rythme relativement soutenu puisqu’il faudra travailler trois mois de plus par an, jusqu’en 2032.
Historiquement, explique l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes, ce genre d’annonce provoque régulièrement des départs précipités. C’était le cas en 2003, ce le fut aussi en 2010. Ceci étant dit, il importe de rappeler qu’un départ à la retraite doit se préparer… Ce qui implique notamment de prendre un certain nombre de dispositions fiscales et déclaratives. Il faut informer l’administration de votre changement de statut !
Que faut-il déclarer l’année de son départ à la retraite ?
L’année du départ à la retraite s’accompagne généralement de revenus plus élevés, du fait de l’indemnité perçue par les anciens travailleurs.
La transition de l’activité professionnelle à la retraite implique donc la déclaration de cette dernière, qui peut entraîner une imposition plus élevée sur un an. Dans certains cas, cependant, elle est exonérée d’impôts, précise le site spécialisé La Retraite en Clair. C’est vrai pour toutes celles et ceux qui quittent volontairement leur retraite dans le cadre d’un plan social ou pour ceux qui partent en préretraite amiante. Dans ces deux cas de figure, il n’est pas nécessaire de la déclarer. Ceux mis à la porte par leur employeur ne bénéficient que d’une exonération partielle, dépendamment du montant exact de celle-ci.
Enfin, dernière hypothèse : vous partez volontairement à la retraite hors plan social. Il faut alors déclarer l’intégralité de l’indemnité, qui sera taxée dès le premier euro, au printemps de l’année suivant le départ à la retraite. Pour limiter la casse, il peut s’avérer pertinent d’opter pour le système du quotient.
Impôts et retraite : quid de l’épargne ?
Bien souvent, un départ à la retraite s’accompagne de la liquidation du capital acquis par l’épargne. Il s’agit alors de s’accorder un complément de revenus bienvenu, compte tenu de la baisse en pouvoir d’achat observée par les pouvoirs retraites. De telles dispositions fiscales doivent cependant être déclarées.
Il faut aussi informer la Direction générale des Finances Publiques des versements effectués jusqu’à la date du départ à la retraite, poursuit La Retraite en Clair. En théorie, poursuit la plateforme, les organismes gestionnaires auront d’ores et déjà transmis les informations à l’administration, mais il faut tout de même l’informer de toute sortie en capital ou de toute nouvelle rente d'épargne-retraite.
Départ à la retraite : attention à la baisse de revenus
Autre point important : il faut aussi alerter la Direction générale des Finances Publiques sur la baisse attendue des revenus une fois survenue la cessation d’activité. Du fait du taux de remplacement, dont Planet a déjà eu l’occasion de faire état, il n’est pas possible de gagner autant à la retraite que du temps de la vie active avec sa seule pension.
Ces éléments sont importants à garder en tête, car cela signifie qu’il faudra actualiser son taux de prélèvement à la source pour rester cohérent avec son nouveau cadre de vie, insiste La Retraite en Clair. Au risque, sinon, de payer plus que nécessaire…