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Aucune publicité ne sera diffusée dans les gares françaises pour la sortie du livre de Jordan Bardella. C’est ce qu’a confirmé ce lundi Mediatransports, l’entreprise chargée des affichages publicitaires en gare des groupes SNCF et RATP. Intitulé “Ce que je cherche”, le livre du président du Rassemblement national paraîtra le 9 novembre prochain aux éditions Hachette Livre, une filiale qui appartient au groupe Vivendi, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.
Selon l’AFP, plusieurs syndicats de la SNCF s’opposaient à ce qu’une campagne de publicité “au service d’un parti politique d’extrême droite” soit exposée dans les gares. “Nous ne laisserons pas Bardella faire sa propagande dans nos gares et nos stations”, avait écrit le syndicat Solidaires RATP sur X.
Une campagne de publicité qui porte atteinte au principe de neutralité
La couverture du livre aurait dû s’afficher sur près de 500 panneaux publicitaires dès fin novembre dans plusieurs gares de France. Mediatransports a confirmé que cette campagne d’envergure ne serait pas installée puisque contraire au “principe de neutralité”. “Tant la SNCF, dans l’exercice de sa mission de service public, que Mediatransports dans l’exploitation publicitaire réalisée dans les gares, doivent respecter le principe de neutralité, notamment politique”, s’est justifiée la régie publicitaire.
Une décision dont s’est indigné le président du Rassemblement national qui a demandé à la SNCF “de revenir sur cet acte de censure inadmissible qui met à mal son devoir de neutralité”.
Jordan Bardella a exprimé sa "profonde indignation"
Dans un communiqué publié sur son compte X, Jordan Bardella a réagi à la décision de Mediatransports : “En cédant aux intimidations d’une minorité d’activistes radicalisés, la direction de la SNCF commet un dérapage grave”, a-t-il écrit avant de poursuivre “Je m’insurge contre cette dérive inquiétante qui piétine les principes mêmes de la démocratie. La censure, quelle que soit sa forme, est inacceptable dans un État de droit”.
155 000 exemplaires
Mi-octobre, l’information de cette campagne avait suscité une vague d’opposition chez plusieurs députés LFI et syndicats de cheminots. Mediatransports avait annoncé se réserver le droit de refuser la campagne si la couverture, un portrait de Jordan Bardella barré du titre “Ce que je cherche” et dont elle n’avait pas connaissance à cette période, allait à l’encontre des règles de neutralité. Jordan Bardella étant un “député européen et président d'un parti politique", le titre du livre démontre qu'il ne s'agit pas simplement d'un récit autobiographique, selon Mediatransports.
Tiré à 155.000 exemplaires, le livre doit bénéficier d'un intense plan de communication sur les chaînes du groupe Bolloré, à qui appartient la maison d'édition Fayard.