Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Plus que quelques jours avant les européennes et les partis se préparent à ce nouveau scrutin attendu. Du côté du Rassemblement national, c’est Jordan Bardella qui tient la tête de liste avec des intentions de vote affichées à hauteur de 33%. Derrière lui, les listes du PS, emmenée par Raphaël Glucksmann, et de Renaissance, portée par Valérie Hayer, restent à distance avec des chiffres de 13 et 15,5%. En pleine campagne, Jordan Bardella vient, pour sa part, d’annoncer qu’il souhaitait rompre ses liens avec un parti d’extrême-droite allemand. Décryptage.
Parti d’extrême droite : une rupture consommée pour Bardella
Le 21 mai dernier, Jordan Bardella a expliqué qu’il souhaitait se dissocier de l’AfD, un parti d’extrême-droite allemand, suite à des propos tenus par Maximilian Krah, sa tête de liste. Comme le rapportent nos confrères de RMC, le président du Rassemblement national a annoncé qu’il ne voulait “plus siéger” au Parlement européen aux côtés de l’AfD, tel que l’a indiqué son directeur de campagne, Alexandre Loubet. En cause ? Une succession de propos, qui ont envenimé les relations entre les deux partis.
La tête de liste du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne), Maximilian Krah, avait ainsi déclaré qu’un SS n’était “pas automatiquement criminel”. Ces propos ont été prononcés dans un entretien, qui a été publié le 18 mai dans le quotidien italien La Republicca. Il a, par ailleurs, pris pour exemple l’écrivain Günter Grass, prix Nobel de Littérature, en affirmant qu’il fallait “évaluer les fautes individuellement”.
Parti d’extrême droite : des propos qui ne passent pas
D’après les propos de Maximilian Krah, “parmi les 900 000 SS, il y avait aussi beaucoup d’agriculteurs” avec “certes un pourcentage élevé de criminels, mais ils ne l’étaient pas tous”. Des déclarations qui ne sont pas passées auprès du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui a choisi de se détacher de son parti.
Rappelons qu’en début d’année, Marine Le Pen et Jordan Bardella avaient déjà réprimé certains propos du parti tandis qu’Alice Weidel, coprésidente du parti d’extrême-droite allemand, réclamait au Parlement allemand de se prononcer sur la restitution aux Comores de Mayotte.
Parti d’extrême droite : une lourde décision avant les européennes
Dans le même temps, Marine Le Pen avait également demandé à l’AfD des explications avec Jordan Bardella suite à la publication d’une enquêtequi révélait l’existence d’un “plan Remigration” du parti et des membres de la mouvance néonazie. Le but affiché était d’expulser d’Allemagne les étrangers et les citoyens allemands “non assimilés”.
À ce propos, Marine Le Pen avait réclamé, au mois de janvier dernier, que cette mention ne figure pas dans leur programme. Quelques mois plus tard, l’une des figures du parti a été condamnée à une amende de 13 000 euros pour avoir utilisé une croix gammée lors d’un meeting plusieurs années auparavant. Si le Rassemblement national avait prévu de se prononcer sur une rupture avec l’AfD après les européennes, leur choix a finalement été déterminé plus tôt que prévu.