Alexis Kohler nouveaux ministres
Cette fois-ci fût la bonne. Lundi, en début de soirée, François Bayrou, par la voix d'Alexis Kohler, a nommé les ministres qui composent le nouveau gouvernement. Comme prévu, certains restent en poste, d'autres font leur come-back, et des têtes peu connues des Français sont appelées à sortir le pays du déficit. Or, certains trainent derrière eux de belles casseroles. On vous les rappelle au cas où.

La nomination des nouveaux ministres qui composent le gouvernement de François Bayrou est finalement arrivée lundi soir. La liste a été énoncée par Alexis Kohler, le Secrétaire général de la présidence de la République française, sur le parvis de l'Elysé. Ce qui a mis dans une colère noire Estelle Youssoufa, députée de Mayotte, qui a estimé que le jour de deuil national décrété le même jour suite au désastre qu'a subi l'île n'était pas respecté.

Mais cette nomination était très attendue par les groupes parlementaires comme par nos compatriotes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce gouvernement a tout pour satisfaire Emmanuel Macron, et présente un fort air de déjà-vu.

Des ministres qui trainent de petites et grosses casseroles

Parmi les nouveaux venus, les revenants et ceux qui ont été reconduits, certains trainent des casseroles, récentes, anciennes voire très anciennes, à tel point qu'il peut être difficile pour ceux qui ne suivent pas la politique de près de savoir lesquelles. Même Bruno Retailleau le toujours pensionnaire de la place Beauvau, qu'on pourrait penser irréprochable, a la sienne comme nous allons le voir. Mais à sa décharge, il n'est pas le seul fautif et l'anecdote est plutôt drôle.

En revanche, quelques-un ont des affaires en cours et il est étonnant vu le contexte actuel de prendre le risque d'un scandale qui puisse toucher Matignon.

Retrouvez dans notre diaporama ci-dessous, parmi les quatorze ministres d'Etat nommés ou reconduits, ceux qui ont quelque chose à se reprocher. La liste, pour rappel : 

Vidéo du jour
  • Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale ;
  • Manuel Valls, ministre des Outre-mer ;
  • Gérald Darmanin, ministre de la justice ; 
  • Bruno  Retailleau, ministre de l'Intérieur ;
  • Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles ;
  • Eric Lombard, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique ;
  • Sébastien Lecronu, ministre des Armées ;
  • Rachida Dati, ministre de la Culture ;
  • François Rebsamen, ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation ;
  • Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères ;
  • Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche ;
  • Annie Genevard, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ;
  • Laurent Marcangeli, ministre de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification ;
  • Marie Barsacq, ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative.

Bruno Retailleau : la tricherie d'Intervilles en 1997

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Bruno Retailleau Intervilles

Le 2 juillet 1997, lors du célèbre jeu, Le Puy du Fou, en tant que parc d'attractions, affronte la communauté de communes du Pays d'Ancenis. Lors d'une épreuve de culture générale, que doivent passer plusieurs "intellectuels" représentant Le Puy du Fou, parmi lesquels Bruno Retailleau, alors second de Philippe de Villiers, l'un des animateurs, Olivier Chiabodo, resté célèbre depuis, donne les bonnes réponses "discrètement" au panel en retrait, en bougeant ses doigts. Résultat, le Puy du Fou gagne et va en finale. 

Le scandale durera plusieurs années dans les médias, mais pas pour le ministre de l'Intérieur, reconduit, qui "en rigole aujourd'hui." Olivier Chiabodo se défendra en affirmant avoir suivi les consignes du producteur, Gérard Louvin.

Rachida Dati : l'embarras du choix

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Rachida Dati scandales

Commençons par la casserole la plus récente pour la ministre de la Culture, reconduite : elle est mise en examen depuis 2021, pour "corruption passive" et "trafic d’influence passif" dans l'affaire Carlos Ghosn. Le 13 novembre 2024, le parquet national financier (PNF) a demandé son renvoi devant le tribunal correctionnel pour "recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance", "corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale" nous apprend Le Monde. Elle aurait touché 900 000 euros entre 2012 et 2014 pour du lobbying en faveur de Renault.

En 2007, Le Canard enchaîné l’accusait d’avoir truqué son CV afin d'entrer à l’École nationale de la magistrature : elle y mentionnait avoir suivi un MBA au sein du groupe HEC avec la mention "ancienne élève de l’Institut supérieur des affaires". "Une formation qu’elle n’aurait en réalité jamais terminée" rappelle Valeurs Actuelles.

Plusieurs enquêtes journalistiques la soupçonnnent d'être proche du Qatar et de l'Azerbaïdjan, terrible dictature pour laquelle elle ferait du lobbying en faveur des intérêts gaziers du pays.

Et elle serait mêlée à d'autres affaires encore, mais sans preuve directe.

Elisabeth Borne : quand elle vapotait "en cachette"

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Elisabeth Borne vapotage

Peu de choses à reprocher à Elisabeth Borne, personne intègre, nommée ministre de l'Education nationale par François Bayrou (à la place d'Anne Genetet). Si ce n'est ces moments où elle a été plusieurs fois surprise en train de vapoter discrètement sur les bancs de l'Assemblée nationale, ce qui est évidemment interdit.

Plus une bourde qu'une casserole : en 2022, au micro de France Bleu, à une femme handicapée privée de l'allocation aux adultes handicapés en raison des revenus de son conjoint, elle conseille de reprendre un travail alors que celle-ci est en fauteuil roulant et dans l'incapacité d'exercer une activité. Ce qui suscitera une vague d'indignation sur les réseaux sociaux et dans l'opposition.

Manuel Valls : "les blancos"

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Manuel Valls

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