Jean-Marie Le Pen 1962
"Une histoire française". Tel est le titre de la une du magazine Paris Match sorti aujourd'hui en avance pour qualifier le destin de Jean-Marie Le Pen. Il faut dire qu'en 96 ans, le fondateur du Front National a traversé les époques et échappé plusieurs fois à la mort. Retour en image sur ces évènements.

Il est né le  à  La Trinité-sur-Mer  dans le  Morbihan  et mort le 

Enfance bretonne, consécration nationale

De son enfance en Bretagne, à sa consécration politique de 2002, considérée comme une victoire malgré une défaite au second tour de l'élection présidentielle face à Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen se sera fait beaucoup d'ennemis.

Après cette date historique pour le Front national, qui sera renommé "Rassemblement" en 2018 (ce qu'il vivra comme une trahison), le tribun d'extrême-droite passera peu à peu au second plan, lassant ses partisans par ses débordements commencés dans les années 80, et n'ayant d'autre choix que de voir s'épanouir sa fille Marine, avant d'être tout simplement mis à l'écart du parti.

Il aura échappé à la mort pendant 96 ans

Vidéo du jour

Même si comme évoqué, Jean-Marie Le Pen se sera fait beaucoup d'ennemis, ça n'est pas forcément ce qui lui a valu plusieurs fois d'échapper à la mort. La chance, le manque de "courage" comme il l'avouera lui-même ou encore sa santé de fer sont autant d'éléments qui peuvent expliquer comment il a réussi pendant 96 ans à passer entre les gouttes. Retour en images sur ces faits connus ou méconnus.

39-45 : la Deuxième Guerre mondiale en Bretagne

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Pont de Kerisper La Trinité-sur-Mer

Jean-Marie Le Pen a traversé la Deuxième Guerre mondiale en tant qu'adolescent. Elle aura tué son père, marin-pêcheur qui sautera sur une mine allemande en 1942 lors d'une sortie au large. Il aura passé toute cette période à La Trinité-sur-Mer, en Bretagne, qui est l'une des régions à avoir connu le plus de morts civils suite aux bombardements alliés. La ville de Trinité a elle aussi été bombardée en 1944, pour faire sauter le pont de  Kerisper, reconstruit depuis.

Été 1944 : il veut tuer un soldat allemand

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Soldat allemand 1944

En 2018, Jean-Marie Le Pen se confie dans l'émission d'Europe 1 Hondelatte raconte. A la fin de l'été 1944, la Wehrmachtétant en déroute après le débarquement allié, il est caché dans le recoin d'une rue avec deux amis, armé d'un pistolet 6.35. Désireux de venger la mort de son père, il suit un soldat allemand dans le but de l'abattre. Il renoncera. "J'avais quand même tiré de la morale chrétienne et aussi de celle des bandes-dessinées, le fait qu'on ne tue pas quelqu'un dans le dos, quelqu'un qui ne vous menace pas." 

Il explique à Christophe Hondelatte : "Je me dégonfle". Nul doute de ce qui l'attendait par la suite. Mais il s'inquiétait aussi pour le sort de sa ville : "Il y a en rade de la Trinité deux ou trois destroyers. Il peut y avoir un déluge de tirs d'artillerie sur la ville, on ne sait pas."

1944 : il veut rejoindre les FFI

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FFI libération de Paris

Contrairement à la légende, Jean-Marie Le Pen n'est jamais rentré dans la Résistance. Il a toutefois essayé d'intégrer les FFI (Forces françaises de l'intérieur) créées le 1er juin 1944, en novembre de la même année. D'après les révélations d'un ancien sergent du groupe à l'Express en 2007, Raymond Casas, 81 ans à l'époque, le Menhir, âgé de 16 ans, s'était en réalité fait "recaler" par le colonel Henri de La Vaissière qui l'aurait jugé trop jeune.

Les FFI ayant participé à de nombreuses batailles, dont celle de la libération de Paris, l'adolescent n'aurait peut-être pas survécu s'il avait été enrôlé.

1954 : la guerre d'Indochine

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Soldat Vietnamien vainqueur à Diên Bîen Phu

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