
Le Garde des Sceaux a pris la parole au Sénat ce 22 mai pour défendre son idée : supprimer l'argent liquide pour limiter le trafic de drogues.
C’est officiel, le taux du Livret A sera revu à la baisse le 1er août 2025. Avec lui, c’est l’ensemble des produits d’épargne réglementée qui vont plonger : LDDS, Livret jeune, CEL et bien sûr LEP. Cette baisse est due à une inflation en net repli depuis plusieurs mois.
Selon les derniers chiffres de l’Insee publiés le 15 avril, l’indice des prix à la consommation a progressé de seulement 0,8 % en mars sur un an. Un niveau historiquement bas depuis février 2021. Une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat… mais un revers pour les épargnants.
En effet, c’est précisément cette inflation qui entre dans le calcul du taux du Livret A, établi deux fois par an. L’autre composante est la moyenne des taux à court terme en euros (€STR), un indicateur qui suit les évolutions du taux de la Banque centrale européenne. "Alors qu'une nouvelle baisse de 0,25 point de ce dernier est très probable d'ici l'été, voire dès le mois d'avril, la moyenne semestrielle de l'€STR devrait se situer autour de 2,5% en juillet. Résultat, le taux technique du Livret A applicable en août passerait de 2,4% à 1,7%", indique Money Vox.
Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, n’échappera pas à cette baisse des taux. Sa rémunération est fixée selon deux critères : l’inflation ou le taux du Livret A majoré de 0,5 point, le plus avantageux des deux étant retenu. À ce jour, le LEP affiche un taux attractif de 3,5 %. Mais dès août, il pourrait dégringoler à 2,2 %, voire à 2,5 % si les autorités optent pour un taux "arrondi" du Livret A à 2 %.
La Banque de France, qui pousse activement à l’adoption du LEP par les foyers éligibles, pourrait toutefois peser dans la balance. Sur près de 20 millions de Français concernés, seuls 11,5 millions détiennent aujourd’hui un LEP. Dans ce contexte, un taux ramené à 3 % pourrait représenter un compromis acceptable, à la fois économiquement et politiquement.
La décision finale reviendra au ministre de l’Économie, sur proposition de la Banque de France, courant mi-juillet. Si la formule officielle semble indiquer une baisse quasi automatique, Bercy peut toujours déroger à la règle pour amortir le choc. C’est déjà arrivé, notamment en période de forte incertitude économique.