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Le procès va durer quatre mois à partir de ce lundi 2 septembre au tribunal judiciaire d'Avignon. Il faudra bien cela pour établir toute la vérité qui entoure ce terrible fait-divers révélé en 2021.
Dominique Pelicot, 72 ans aujourd'hui, est accusé d'avoir pendant près de 10 ans drogué sa femme (de 2011 ou 2013, selon les sources, à 2020), une sexagénaire prénommée Gisèle, en vue de la livrer à des hommes recrutés sur Internet. Il utilisait le site coco.gg, fermé en juin 2024 car de nombreux criminels opéraient depuis ce portail. Aucune transaction d'argent n'aurait été constatée, le mari aurait juste "apprécié" l'odieux spectacle.
Ils sont en tout 50 à comparaître (51 avec le mari), soupçonnés de viols aggravés, le plus souvent collectifs. Une trentaine d'autres n'ont pu être identifiés par les enquêteurs malgré les films tournés par le principal auteur, qui risque une peine plus lourde que ses "complices" qui encourent eux 20 ans de prison.
Des viols commis sous soumission chimique
Les faits se sont produits à Mazan, petite ville du Vaucluse, mais également au sein de ses maisons de famille de l'Ile de Ré et en banlieue parisienne, rapporte 20 Minutes. Ce procès sera aussi celui de la soumission chimique, que l'agence nationale de santé (ANSM), définit comme l'administration "à des fins criminelles de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace, pour commettre un crime ou un délit".
Avant chacune de ces séances d'une perversion inouïe, Dominique Pelicot droguait donc sa désormais ex-compagne en dissimulant de puissants anxiolytiques type Valium ou Xanax dans sa nourriture, nous apprend Le Midi Libre.
Logiquement traumatisée, la victime a depuis déménagé et divorcé. Le procédé a tellement bien fonctionné pendant toutes ces années que cette dernière a déclaré aux enquêteurs n'avoir aucun souvenir des viols.
Des accusés aux allures de "Monsieur tout le monde"
Ils s'appellent Paul, Quentin, Patrice, Thierry, Saifeddine, Ludovick, Joseph ou encore Redouan, et sont âgés de 24 à 71 ans d'après 20 Minutes qui a pu consulter le dossier. On compte parmi eux un pompier, un militaire, un artisan... Il n'y a pas de profil type qui se dégage pour le moment. Le procès fera sans doute la lumière sur ce sujet.
Dix-huit d'entre eux ont été extraits de prison où ils dorment depuis leur arrestation, les autres prendront place libre sur le banc des accusés. Une personne est en fuite et toujours recherchée par les forces de l'ordre.
Un procès qui s'annonce hors norme
Quatre mois donc, c'est la durée annoncée de ce procès fleuve qui rappelle, vu le nombre d'accusés, celui de la célèbre affaire d'Outreau, même si les faits sont différents. À tel point, nous révèle 20 Minutes, que le Parc des expositions d'Avignon aurait pu être choisi pour son bon déroulement.
En effet, en plus des 51 personnes à comparaître et les quelque 60 avocats, une quarantaine de médias (journaux, télévision, radio...) seront présents pour couvrir les débats. Le box des accusés a été agrandi, rapporte le quotidien et une salle d’audience supplémentaire a été aménagée pour que la presse et le public puissent suivre le déroulé par écrans interposés.
Le procès pourrait se tenir à huis clos pour que la victime puisse s'exprimer sans pression. Verdict attendu le 13 décembre.