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Un procès de l’horreur qui prend une tournure encore plus épouvantable. Depuis plusieurs semaines, Dominique Pelicot comparaît pour les viols de son ex-épouse, Gisèle. Pendant plus de 10 ans, ce dernier est accusé de l’avoir drogué de médicaments pour abuser d’elle et permettre à d’autres hommes de la violer. Au total, 51 hommes devront comparaître dans le cadre de ce procès hors norme.
Cette affaire de soumission chimique revelée au public en septembre 2020 a permis de mettre en lumière d’autres affaires avec un mode opératoire similaire, auxquelles Dominique Pelicot serait relié.
En octobre 2022, il était mis en examen dans deux cold cases. “Confondu par son ADN dans une tentative de viol, Dominique Pelicot est en fait mis en cause, comme nous l’avions révélé, pour des crimes commis sur des femmes agents immobiliers : le viol suivi du meurtre de Sophie Narme, 23 ans, en 1991 à Paris, et la tentative de viol de Marion (prénom modifié), 18 ans, en 1999 à Villeparisis (Seine-et-Marne)” indique le Parisien. “S’il a nié en bloc l’homicide de Sophie Narme, le suspect a reconnu en audition la tentative de viol sur Marion, commise, selon ses mots face aux policiers, sous l’effet d’une “pulsion”.”, précise le quotidien.
Un procédé similaire
En mai 1999, Dominique Pelicot s’est est pris à une jeune agente immobilière, en se faisant passer par un client qui recherchait une location. Il s’en prend alors violemment à Marion avec une cordelette. “Là, il lui aurait ôté chaussures et pantalon, puis se serait arrêté en s’apercevant qu’elle se détachait. Le septuagénaire affirme alors avoir pris peur et s’être enfui”, rapporte le Parisien.
Des crimes en série
Son ADN sera finalement retrouvé sur les chaussures de la victime. Une agression “qui présente des similitudes avec l’homicide de Sophie Narme, retrouvée morte huit ans plus tôt, une ceinture bouclée autour du cou, un morceau d’adhésif près du visage et des traces d’éther dans le sang”, précise le Parisien.
Suite à ces deux affaires, la police judiciaire fait le lien avec d’autres affaires grâce à un logiciel qui relient les crimes en série. Dans ces affaires, le mode opératoire est le même. “L’agence avant de passer à l’acte une fois seul avec elle dans l’appartement qu’il visitait, ou dans l’agence elle-même”, rapporte le Parisien. Seule différence, l’auteur n’utilise pas d’éther. Depuis, des comparaisons ADN sont en cours.
Une femme retrouvée morte
Le 2 mai 2000, à Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône), Christine G. est retrouvée morte par ses collègues au sein de leur agence immobilière. La victime avait été étranglée avec un lacet, elle n’a pas été violée. Mais un ADN est prélevé sur la jeune femme.
Contactée par le Parisien, Me Florence Rault, l’avocate de Marion et de la famille Narme, estime que “les recherches ne doivent pas se limiter aux seuls cold cases répertoriés”. “Beaucoup de victimes de tentative de viol ne portent pas plainte et je garde l’espoir que la médiatisation de cette affaire, ainsi que celle autour de l’affaire Pelicot, permettra de faire émerger de nouveaux témoignages. Un prédateur n’attend pas la retraite pour le devenir et ne prend pas une pause aussi longue. Il est essentiel de se concentrer sur les activités du suspect, et particulièrement sur la période 1990-2011”, conclut-elle.