Assassinat de Samuel Paty : qui sont les 8 accusés ?
Ce lundi 4 novembre, sept hommes et une femme sont jugés pour la mort de Samuel Paty. Le meurtre du professeur d’histoire-géographie dans son collège de Conflans Sainte-Honorine (Yvelines) avait bouleversé la France en octobre 2020. Qui sont les 8 accusés ?

Un meurtre qui avait bouleversé le corps enseignant. Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie a été poignardé et décapité dans un collège de Conflans Saint-Honorine (Yvelines) pour avoir donné des cours sur la liberté d’expression.

Quatre ans après, sept hommes et une femme, âgés de 22 à 65 ans, sont jugés dans le cadre de la campagne d’intimidation et de haine précédant le crime d’Abdoullakh Anzorov, un Russe de 18 ans, radicalisé d'origine tchétchène. Ce dernier avait été abattu par la police après son acte.

Ce réfugié “ancré dans la violence […], s’était fortement radicalisé à l’été 2020”, soulignent les juges d’instruction. Abdoullakh Anzorov reprochait au professeur d’avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo en classe. “Son mobile” était la “vengeance d’une offense qu’il estimait avoir été faite à son Prophète”, indique les juges d’instruction. 

Deux des accusés sont jugés pour complicité d'assassinat terroriste, ils risquent la perpétuité, les six autres accusés sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, ils risquent trente ans. 

Une campagne de cyberharcèlement et de haine envers Samuel Paty

En octobre 2020, Samuel Paty a été la ciblé d’une campagne de cyberharcèlement à cause du mensonge de l’une de ses élèves, qui voulait cacher à ses parents qu’elle avait été exclue deux jours pour son indiscipline. 

Pour se venger, elle colporte une rumeur disant qu’elle avait été renvoyée de classe par Samuel Paty, qui avait soit-disant projetté un dessin du prophète nu, en demandant aux élèves mulsulmans de sortir de classe. 

En réalité, elle n’a même pas assisté au cours. Malheureusement, son mensonge est relayé et amplifié par des adultes dangereux, qui lui donne une image de “voyou”. Toute cette haine infondée a conduit à la “mise à mort” de Samuel Paty, selon les mots du parquet national antiterroriste.

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Découvrez les 8 accusés au sein de notre diaporama.

Azim Epsirkhanov

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Azim Epsirkhanov

Il s’agit de l’une des amies d’Abdoullakh Anzoro. La jeune fille, âgée de 23 ans, est jugée pour “complicité d’assassinat terroriste” et risque la réclusion criminelle à perpétuité. La veille de l’attentat, elle a accompagné le djihadiste à Rouen pour l’achat d’un couteau, qui figurait près de la scène de crime.

Naïm Boudaoud

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Naïm Boudaoud

Ce Français, âgé de 22 ans, fait aussi partie des amis jugé pour “complicité d’assassinat terroriste”, il risque également la prison à vie. Le jour du meutre, ce dernier avait conduit l’assaillant jusqu’à Conflans-Sainte-Honorine. Il l’a également accompagné pour l’achat de deux pistolets Airsoft.

Pour les juges antiterroristes, les deux accusés connaissaient la radicalisation d’Abdoullakh Anzoro et “n’ignoraient pas ses intentions criminelles”. Une version que les deux amis nient en bloc.

Brahim Chnina

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Brahim Chnina

Le père de la collégienne qui a menti, Brahim Chnina, 52 ans, est jugé pour “association de malfaiteurs terroriste”. Il risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Ce dernier, tout comme Abdelhakim Sefrioui aurait déclenché la vague de haine et de cyberharcèlement autour du professeur. Une version qu’il conteste indiquant que son seul but était “d’obtenir une sanction administrative contre l’enseignant” et qu’il n’avait pas eu de contact avec l’assaillant avant le drame.

Abdelhakim Sefrioui

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Abdelhakim Sefrioui

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