De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis les débuts du déconfinement Matignon s'estime engagé dans une "course de haies". Chaque fois qu'un obstacle est franchi, un nouveau semble prendre sa place. Mais que traduit réellement cette expression ? Que dit-elle, au juste, du ressenti de nos gouvernements ? Pour l'heure, une chose est sûre : l'exécutif maintient le démarrage de la deuxième phase au 2 juin 2020. Le Premier ministre doit d'ailleurs s'exprimer à ce propos ce jeudi 28 mai, rappelle Le Parisien.
Lors de son allocution, Edouard Philippe devrait évoquer les changements potentiels, en vue de préparer la deuxième phase du déconfinement, mais également faire le point sur les conséquences de la première.
De son côté, le président de la République a tenu à rappeler lors du Conseil des ministres, que le pays vit "une période de transition à risque", "une phase faite d'incertitudes scientifiques où s'entrechoquent les peurs contre le désir de libertés". Il estime notamment qu'il faudra constamment rester vigilant sur le plan sanitaire.
Des précautions à prendre
D'autres pays ont connu une seconde vague de l'épidémie de coronavirus Covid-19 et rien ne permet d'affirmer que la France y échappera, en dépit des évolutions sanitaires plutôt engageantes dans l'immédiat.
Il faudra également faire attention sur le plan politique. L'exécutif a fort à faire pour démontrer les bénéfices du déconfinement après de lourdes critiques sur la gestion des masques et des tests. "Le regard rétrospectif porté sur les quinze derniers jours est positif, le tableau est globalement encourageant, même si les clusters (ndlr : foyers de contamination) restent une situation préoccupante qu'il ne faut pas sous-estimer", a constaté l'entourage d'Emmanuel Macron.
Par ailleurs, de nombreuses questions demeurent en suspens : la potentielle suppression des restrictions de déplacement dans un rayon de 100 km est elle pertinente ? Quid de la réouverture des lycées, des cafés ou des restaurants ? Que dire, aussi, de la réactualisation des zones vertes et rouges de la carte du déconfinement ? Le gouvernement garde évidemment en tête les difficultés économiques et sociales que le pays va traverser. En effet, l'Insee a estimé que le produit intérieur brut (PIB) devrait chuter "d'environ 20 %" au deuxième trimestre.
Énormément de paramètres à prendre en compte donc, pour un gouvernement qui se sent donc engagé dans "une course de haies". Le tout étant de prioriser l'ordre des obstacles à surmonter, compte tenu du contexte sanitaire actuel.