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Actuellement au musée du Louvre à Paris, l’exposition "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" prendra fin le 22 mai prochain et quittera la France pour la National Gallery à Washington, aux Etats-Unis, qui présentera l’exposition au public à l’automne. Mais comment les toiles de Vermeer vont-elles être transportées ?
Les œuvres d’art sont souvent amenées à voyager afin d’être visibles par les amateurs d’art du monde entier, et pour les transporter, des sociétés proposent leurs services. Parmi elles, on trouve Artrans, spécialisée dans le transport d’œuvres d’Art national et international, qui travaille notamment avec le Musée du Louvre à Paris, le Musée des Beaux-Arts de Tours ou encore le Centre Pompidou de Metz.
Une prise en charge "clou à clou"
Ce sont les organisateurs d’exposition qui souhaitent emprunter des œuvres aux musées qui font appel aux sociétés comme Artrans. Cette dernière intervient en tant que prestataire et propose une prise en charge des œuvres "clou à clou", c’est-à-dire du clou du lieu de départ à celui d’arrivée. Une formule de base mais dont les modalités varient en fonction des œuvres. La plupart du temps, les œuvres voyagent par camion ou par avion. "Exceptionnellement pour des œuvres de très grandes dimensions, on peut proposer du transport maritime, lorsque les œuvres partent en Chine par exemple", a expliqué Artrans à Planet.fr.
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Lorsqu’il s’agit de transport sur le territoire français ou vers des pays limitrophes comme l’Espagne, c’est le camion qui est privilégié. "Les véhicules sont capitonnés et roulent sur suspensions hydrauliques pour limiter les vibrations sur les routes. Les œuvres d’art sont, elles, attachées avec des sangles à l’intérieur."
Lors de trajets plus longs, en Europe ou à l’international, les œuvres d'art voyagent par avion. "Ce sont soit des vols passagers, et dans ce cas les œuvres voyagent dans les soutes avec le fret, soit des vols cargo, c’est-à-dire des avions qui ne servent à transporter que des marchandises". Le choix de l’un ou de l’autre dépend de la taille de l’œuvre : en dessous d'un mètre soixante, elle voyagera avec le fret, au-delà, en vol cargo.
L'emballage dépend de la distance, de la fragilité et de la valeur de l’œuvre
Chaque œuvre subit la même procédure : décrochage, emballage, voyage, déballage et accrochage. Mais selon les choix du musée qui met l’œuvre à disposition, le voyage va s’organiser de différentes manières. "Ce sont les exigences du prêteur que l’on va prendre en compte, car c’est lui qui possède et connaît l’œuvre", a expliqué Artrans à Planet.fr.
Ainsi, pour des trajets en camion sur le territoire français, le prêteur peut par exemple choisir entre le transport "groupage" - l’œuvre d’art partagera le véhicule avec d’autres œuvres et fera plusieurs arrêts - et le transport "exclusif", réservé pour un seul objet artistique.
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Autre critère : l’emballage. C’est la technique du tamponnage qui est utilisée la plupart du temps : les œuvres sont protégés par trois couches, une de patiné, une de papier bulles et une de carton. Chaque œuvre est ensuite placée dans une caisse. Là encore les possibilités sont immenses, selon la taille ou le type d’œuvre. "Le type d’emballage que l’on va proposer va dépendre de la distance à parcourir, de la fragilité de l’œuvre et de sa valeur", nous a précisé Artrans.
Des demandes d’autorisation et des formalités douanières, le plus souvent prises en charge par les sociétés de transport, sont aussi nécessaires pour le voyage. "Pour un transport dans l’Europe, il faudra une autorisation du ministère de la Culture lorsqu’il s’agit d’œuvres appartenant à des musées et des collections publiques pour avoir le droit de les sortir du territoire. Lorsqu’il s’agit de transport à l’extérieur de l’Europe, il y a des formalités douanières en plus de l’autorisation de sortie du territoire", nous a décrit la société de transport.
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"Les œuvres voyagent rarement seules"
Et une fois sur place, qui prend en charge les œuvres d’art ? Pour les trajets courts, ce sont les chauffeurs. "Généralement, ils sont habilités à faire de l’emballage et de l’accrochage, explique-t-on chez Artrans. Mais à l’étranger, on fait appel à des correspondants, c’est-à-dire des gens qui font le même métier que nous. Si on expédie une œuvre aux Etats-Unis, je vais contacter mon correspondant là-bas qui va notamment s’occuper de la réception à l’aéroport."
Et surtout, il y a toujours quelqu’un qui veille sur les œuvres d’art. "Les œuvres voyagent rarement seules, rassure-t-on. Elles sont accompagnées par les conservateurs du musée prêteur." Que l’on se rassure, nos tableaux préférés voyagent bien en toute sécurité !
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