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Les nageurs britanniques, eux, n’y ont pas coupé. En prévision des épreuves olympiques, les athlètes de triathlon d’outre-Manche ont été appelés à se faire vacciner contre la fièvre typhoïde, comme l’indiquait The Independant en avril. Qu’en est-il de la maire de Paris, ainsi que de la ministre des Sports ou encore du président du comité d’organisation des JO, Tony Estanguet, qui ont récemment fait trempette dans le fleuve parisien ?
Assainissement in extremis
La pureté de l’eau permet-elle vraiment de s’y baigner ? “La qualité de l’eau de la Seine est relativement bonne sur la période observée, avec plus de 80% des analyses conformes aux seuils de la directive européenne, et 6 jours sur 7 conformes sur le site qui accueillera les épreuves olympiques et paralympiques”, est-il écrit dans un article publié par le site de la Mairie de Paris le 12 juillet. Cette note détaille les analyses effectuées dans le fleuve au cours des semaines et jours précédents. Un mois auparavant encore, la nage libre dans la Seine restait encore impossible en raison de niveaux bactériologiques trop élevés.
Mais si la qualité de l’eau semble suffisante pour qu’une maire, une ministre et d’autres personnalités y risquent plus d’un orteil, la plongée dans les troubles flots séquanais reste-t-elle pour autant dépourvue de dangers ?
Un petit cadeau des rats…
Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Plusieurs médias, dont le Huffington Post, pointent les risques de contracter une maladie peu connue : la leptospirose ou “maladie du rat”. Cette infection provoquée par des bactéries présente dans l’urine des rongeurs peut toucher les êtres humains. Généralement bénigne, elle provoque le plus souvent des symptômes grippaux mais peut “conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas”, selon l’Institut Pasteur.
En 2018, un triathlète est décédé des suites de cette maladie après avoir pratiqué son sport dans le lac des Dagueys à Libourne. Mais les cas restent rares : l’institut Pasteur estime que la maladie touche environ 600 personnes par an. Les personnes les plus exposées aux risques de la contracter, en particulier les éboueurs, peuvent se faire vacciner. Le produit, injecté en trois doses, n’est pas remboursé par l’Assurance maladie.
Quant aux athlètes, ils s'attendent à d'éventuels reports des épreuves en eau libre si la les niveaux bactériologiques sont jugés trop élevés. Plusieurs d'entre eux, notamment des Américains et des Brésiliens réclament un "plan B", rapport le site de la chaîne ABC News. "La Seine est iconique, et ce serait extraordinaire de pouvoir dire 'j'étais l'une des premiers à y nager après tant d'années d'interdiction' ", a confié le nageur américain Ivan Puskovitch à ABC News. Toutefois, "en fin de compte, il s'agit des Jeux olympiques, et la sécurité des athèltes doit être prioritaire", a-t-il également déclaré.
Se baigner à Paris ?
Pour l’heure, la baignade dans la Seine n’est pas encore ouverte au public parisien. Et aucune directive officielle n'évoque la vaccination. Seuls les sites de La Villette et du canal Saint Martin le sont. L’agence régionale de Santé d’Île de France ainsi que le ministère de la Santé publient des notes sur la qualité de l’eau de ces lieux de baignade. Pour en savoir plus sur la pureté de l’eau des plages proches de chez vous ou de votre lieu de vacances, vous pouvez consulter la carte interactive baignades.sante.gouv.fr