La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Inflation oblige, les Françaises et les Français doivent composer avec une baisse de leur pouvoir d’achat. Cet état de fait, qui concerne la totalité des foyers du pays ou presque, frappe avec une vigueur particulière les individus qui ne sont pas en mesure de gonfler leurs revenus. Sans complément de rémunération, il n’est en effet pas possible de courir après la hausse des prix et c’est, malheureusement pour eux, la situation à laquelle sont confrontés la plupart des retraités.
Contrairement aux actifs, ils ne peuvent pas particulièrement exiger une augmentation de la part de leur patron. En outre, s’il est possible de reprendre un travail après la cessation d’activité, cela reste plus complexe passé un certain âge…
C’est précisément pour faire face à ce genre de problèmes que le chef de l’État, alors en campagne contre Marine Le Pen pour conserver l’Élysée, s’est engagé à revaloriser les pensions de retraite s’il était réélu. Le vendredi 9 septembre, il a finalement tenu promesse et les retraités ont tous bénéficié d’une pension majorée de 4%.
La hausse étant rétroactive, ils ont aussi touché les 4% du mois de juillet, qui auraient normalement dû être versés en août. Seulement voilà : cette augmentation, si bienvenue ait-elle pu se montrer, ne concerne que les pensions issues du régime général. Or, la retraite totale dépend aussi de la pension complémentaire ! Pour les cadres, rappelle l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes, elle représente même plus de 50% du montant final.
Faut-il s’attendre à une revalorisation des retraites complémentaires ?
Fort heureusement, informe Capital sur son site, une revalorisation des pensions complémentaires de retraite est prévue. Celle-ci, qui ne dépend pas de l’État mais bel et bien des caisses de retraite complémentaire, devrait survenir le 1er novembre prochain. Des conversations, du côté de l’Agirc-Arrco, ont d’ores et déjà été amorcées.
Son montant exact n’est pas encore connu, mais il devrait dépendre de la formule de calcul déterminée par l’accord national interprofessionnel de 2019, ce qui permet d’avoir une petite idée de ce qu’il pourrait être. Explications.
Revalorisation des retraites complémentaires : quel montant en plus sur votre pension ?
C’est la valeur de service du point qui permet de déterminer le montant de la pension complémentaire. Cette dernière dépend alors du “salaire annuel moyen des ressortissants du régime”, note encore Capital sur la base du document précédemment évoqué, tel qu’estimé pour l’année en cours. À ce montant est ensuite retiré un “facteur de soutenabilité, calculé de sorte, qu’en pratique, la valeur de service du point évolue au moins comme les prix à la consommation hors tabac”. En clair, la revalorisation suit théoriquement l’inflation, à condition que l’évolution des prix n’excède pas celle des salaires.
Compte tenu de cette formule de calcul, il faudrait donc théoriquement s’attendre à une hausse d’environ 4,8%, poursuivent nos confrères. Ce qui ne signifie pas que ce sera nécessairement le cas, puisque ce montant doit encore faire l’objet d’un débat au sein de l’Agirc-Arrco. D’aucuns exigent un geste un peu plus fort quand d’autres rappellent la nécessité de s’en tenir à la règle…
Quelque soit le montant finalement choisi, il importe de rappeler qu’une autre revalorisation se prépare, pour le régime général une fois encore…
Janvier 2023 : encore une revalorisation des retraites
Les deux revalorisations des pensions de retraites issues du régime général ne permettent pas, en 2022, de compenser l’intégralité de l’inflation, ainsi que l’expliquait l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes.
Pour tenir compte de la perte de pouvoir d’achat réel des retraités, le député Charles de Courson (Libertés, indépendants, outre-mer et territoire) a récemment déposé un amendement visant à permettre une nouvelle hausse, financée à hauteur de 500 millions d’euros. "Le but de cet amendement était que le gouvernement éclaircisse sa position sur la revalorisation au 1er janvier prochain. Les 4% que nous avons votés étaient présentés par le gouvernement comme une avance éventuelle sur l’augmentation des retraites traditionnellement prévue chaque 1er janvier", précisait auprès de Capital le député. Après une âpre bataille au palais Bourbon, celui-ci a finalement été rejeté, mais tout espoir n’est pas perdu !
En effet, le 1er janvier les pensions de retraite issue du régime général seront naturellement revalorisées, ainsi que le prévoit le Code de la Sécurité sociale. L’augmentation est alors calculée en fonction des indices moyens des prix, pris en l'occurrence entre novembre 2020-octobre 2021 et novembre 2021-octobre 2022. Ce n’est pas une excellente nouvelle pour les retraités, puisque l’inflation n’était pas aussi forte alors…
Revalorisation des retraites : 1,7% au 1er janvier 2023 ?
"Aujourd’hui, la revalorisation totale des pensions est de 5,1%. L’Insee prévoit une inflation fin décembre de l’ordre de 6,8%, ce qui veut dire que les pensions devraient, au 1er janvier 2023, être revalorisées de 1,7%", assure Charles de Courson. Le montant final de cette revalorisation de janvier devrait être acté dans le cadre des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, qui doit être débattu au Parlement à l'automne.