Morgane, 13 ans, a disparu depuis lundi matin alors qu’elle se rendait au collège à Pabu dans les Côtes d’Armor. Voici ce que l’on sait.
"Le fait d'assurer une plus grande égalité française, c'est un travail de long terme", a tenu à rappeler Jean Castex, ancien "monsieur Déconfinement" aussi appelé "Croque-mémé", devenu Premier ministre en remplacement d'Edouard Philippe. Il évoquait alors, rappelle Le Figaro, l'un des dossiers les plus complexes du quinquennat : la réforme des retraites. Après des mois de contestation et de grèves, suivis de longues semaines de confinement, de la plus dure des crises sanitaires qu'ait connu l'Hexagone, la "mère des réformes" n'est toujours pas enterrée indique le quotidien national. Loin s'en faut. "Il faut sans doute rouvrir les concertations", a en effet affirmé l'ancien sarkozyste.
Depuis sa nomination, Jean Castex multiplie les annonces. C'est qu'il estime même qu'il "serait irresponsable" de refuser de réformer les retraites, rappelle La Provence. "Refuser de parler des retraites lorsque l'équilibre des comptes, et donc la sauvegarde du système actuel se trouve compromise, serait irresponsable", a-t-il déclaré devant les parlementaires de la Chambre haute, ce mercredi 8 juillet 2020. Il a aussi évoqué une "réforme de fond, à laquelle nous ne renoncerons pas". Cependant, cela ne signifie pas que le gouvernement soit fixé sur la marche exacte qu'il lui faudra adopter.
Vers une réforme paramétrique ?
Une chose est sûre, poursuit Le Figaro : le Premier ministre a identifié certaines priorités. "Nous avons un sujet de plus court terme qui est le financement du système actuel", a-t-il tenu à rappeler.
"Jean Castex souhaite donc prioriser la question du 'financement actuel' du régime", écrivent d'ailleurs nos confrères qui rappellent combien la crise du coronavirus a pu grever le système. Le Conseil d'orientation des retraites (COR) a déjà alerté sur les risques relatifs à l'aggravement du du déficit…
Une réunion prochaine avec les partenaires sociaux ?
Soucieux d'aller vite, le Premier ministre a d'ores et déjà prévu une réunion avec les partenaires sociaux… Lesquels l'ont d'ailleurs appris par voie de presse. "Je vais rouvrir le dialogue, toutes les organisations syndicales viendront discuter avec moi et nous nous mettrons d'accord sur une méthode et un calendrier", a-t-il fait savoir, rappelle Le Figaro.
"On ne s'y attendait pas du tout, on a nous aussi appris la date du 20 juillet par la presse aujourd'hui", s'est alarmé le secrétaire national de la CFDT, qui ne s'attendait pas à une remise sur les rails si précoce.
Pourquoi aller si vite ?
La volonté du gouvernement de procéder aussi rapidement a en effet de quoi surprendre - le Medef lui même s'en étonne et avait plaidé pour une "mise sur pause" de la réforme. Pour autant, explique encore Le Figaro, elle répond à une certaine logique politique qu'il est possible de comprendre.
"Avec cette annonce, Jean Castex veut démontrer sa capacité à agir vite, mais aussi à se positionner comme la figure de proue", note en effet le quotidien national. Il s'agit donc de prouver ce qu'il vaut, de légitimer sa place en tant que réformateur.