Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
C’est la nouvelle inattendue de ce mercredi 17 juillet. L’Abbé Pierre, de son véritable nom Henri Grouès est accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles. Le prêtre catholique, député français, à l’origine d’associations telles qu’Emmaüs ou la Fondation Abbé Pierre, avait fait de l’aide à autrui sa ligne de conduite. L’annonce est prise telle une hécatombe, et a fait réagir, quelques minutes après la diffusion du communiqué, l'Église catholique française sur X (anciennement Twitter). “L’abbé Pierre a eu, dans notre pays et dans le monde, un impact remarquable ; il a éveillé les consciences sur la responsabilité de tous à l’égard des personnes en précarité”, souligne l’Eglise catholique, sous le choc avant d’exprimer sa stupeur.
La CEF tient à assurer les personnes victimes de sa profonde compassion et de sa honte que de tels faits puissent être commis par un prêtre”
Accusé par sept femmes
Aucune de ces accusations n’était connue jusqu’ici, et, selon un témoignage recueilli par France 24, “aucun signalement à la justice n’a été fait à ce stade”. Le travail d’enquête a été initié par le cabinet spécialisé dans la prévention des violences, Egae. Ce dernier s’est penché sur différents éléments suite à “un témoignage faisant état d’une agression sexuelle commise par l’abbé Pierre sur une femme”, explique le journal.
L’enquête d’Egae a permis de retrouver la trace de sept femmes “qui font état de comportements pouvant s’apparenter à des agressions sexuelles ou des faits de harcèlement sexuel” entre 1970 et 2005. L’une des femmes “était mineure au moment des faits”.
Des réactions en chaine
Dans un communiqué, Emmaüs a tenu a soutenir le témoignage de ces femmes : “nous les croyons, nous savons que ces actes intolérables ont laissé des traces et nous nous tenons à leurs côtés.”
Les trois associations, à l’origine du communiqué, ont également mis en place un dispositif de témoignages de d’accompagnement, et invitent les personnes ayant été victimes ou témoins des comportements de l’abbé Pierre à se signaler, en rappelant que leur témoignage restera confidentiel.
La filleul du prêtre catholique est rattrapée par les soudaines accusations que révèlent l’enquête : “Je suis surprise de ces accusations, j’ai du mal à y croire”, a-t-elle expliqué à France Bleu Mayenne, encore sous le choc. Désormais retraitée, Anie Porte a assuré que l’homme “s’est toujours conduit comme un grand-père, quelqu’un de très gentil, correct”, avec elle.
Peut-il y avoir un procès après la mort
Si plusieurs témoignages sont recueillis, les personnes victimes d’agression ou de harcèlement, ainsi que les témoins pourraient également être entendues par la police. Mais à quoi pourraient aboutir ces accusations post-mortem ?
En 2019, à propos d’une autre affaire, l’avocat Roland Perez expliquait à Europe 1 : En tout cas, il n’est pas possible de poursuivre pénalement un mort et encore moins ses héritiers. Le principe de la personnalisation des peines pour les crimes et les délits interdit de tels procès.”
En l'absence d'enquête judiciare, et en l'absence de preuve, l'abbé Pierre est présumé innnocent.